L'oeuvre de Munch (1863-1944) occupe dans la modernité artistique une place charnière. Elle plonge ses racines dans le XIXe siècle pour s'inscrire pleinement dans le siècle suivant. Son oeuvre tout entier des années 1880 à sa mort, est porter par une vision du monde singulière lui conférant une puissante dimension symboliste qui ne se réduit pas aux quelques chefs-d'oeuvre qu'il a créés dans les années 1890. Tout au contraire, ce catalogue propose une lecture globale de son oeuvre mettant en avant la grande cohérence de sa création, plutôt que d'opposer un symbolisme fin-de-siècle à un expressionnisme qui ancrerait Munch dans la scène moderne. Son approche picturale se construit principalement à partir de cycles ; Munch exprime fréquemment l'idée que l'humanité et la nature sont inexorablement unies dans le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. Dans ce cadre, il élabore une iconographie inédite, en grande partie inspirée par les philosophies vitalistes, notamment de Friedrich Nietzsche et d'Henri Bergson. Cette notion de cycle intervient ainsi à plusieurs niveaux dans l'oeuvre de Munch. Elle y est présente aussi dans la construction même de ses toiles, où certains motifs reviennent de façon régulière. Ce que ce livre nous propose de nouveau : une nouvelle lecture de la création de cet artiste aux oeuvres autant remarquables qu'insolites.
Munch a écrit sa vie durant : poèmes, notes, listes de toutes sortes, lettres, cartes postales, télégrammes... La collection du Munchmuseet d'Oslo compte plus de 12000 manuscrits de sa main, dont une sélection est réunie dans ce petit livre.
Illustré par une sélection d'oeuvres phares, ainsi que par des photos issues des archives du Munchmuseet, cet ouvrage au graphisme élégant, introduit par le papier kraft de couverture, offre l'accès à une lecture intime et sans filtre de l'oeuvre du peintre, pour compléter et prolonger la visite de l'exposition-événement du musée d'Orsay. L'art pour Munch est une « confession », la voie pour expliquer « la vie et son sens », pour offrir aux autres « une lueur de vérité » qui puise son inspiration dans la nature. Cette soif de révélation se mesure à l'aune de ses compatriotes, des « ennemis », qui, dans la presse, avec « le gaz toxique des mots », brisent « la force de travail » du peintre, tandis que ses amis, en France ou en Allemagne, l'empêchent grâce à leurs commandes « de crever la faim ». La santé du peintre est fragile, il se noie dans l'alcool et dans le « poison » des femmes, puisque l'amour « ne laisse derrière lui qu'un tas de cendres ». Mais si « un estomac déréglé provoque de mauvaises pensées », il aiguise une sensibilité exacerbée rendue dans ses notes au caractère incisif.
Exposition au musée d'Orsay du 19 septembre 2022 au 22 janvier 2023.
« On ne peut plus peindre des intérieurs avec des hommes qui lisent et des femmes qui tricotent. On peindra des êtres vivants qui respirent et qui sentent, qui souffrent et qui aiment. » E. Munch
Peintre de la mélancolie, de la solitude et de l'angoisse mais aussi peintre de l'âme, Edvard Munch est l'un des grands noms de l'art moderne. Le Cri (1893), son chef-d'oeuvre, est aussi célèbre que la Nuit étoilée (1889) de son contemporain Van Gogh, artiste génial et torturé auquel il est parfois torturé. Munch aurait bien pu finir comme ce dernier. Constamment au bord de l'abîme, il traverse la vie en étant marqué par le deuil, poursuivi par la maladie et l'insécurité. Le peintre norvégien doit aussi affronter l'imncompréhension du public, parfois le scandale. Rejetant le naturalisme, Munch s'inscrit dans la mouvance expressionniste et symboliste. Peintre littéraire (parfois rapproché d'Ibsen), filant des thèmes obsessionnels, Munch est un brillant coloriste, d'un rare intensité psychologique. Exprimant ses émotions profondes, il fait de son art un véritable outil de catharsis, "un examen de conscience et une tentative de comprendre (ses) rapports avec l'existence".
Cet ouvrage abordera la mélancolie exprimée par Munch à travers son oeuvre peint et gravé, ses relations à l'expression de la sensualité et l'érotisme féminin (souvent teinté d'angoisse), ses paysages lyriques et parfois violents.
Edvard Munch. Musée d'Orsay.
Le célèbre peintre du cri est à l'honneur d'une exposition présentée au musée d'Orsay. Mais au-delà de ce tableau mythique, Edvard Munch reste un artiste plutôt méconnu. Ce hors-série propose de décrypter son processus créatif singulier et découvrir la diversité de sa pratique artistique
Il n'avait pas eu d'exposition depuis 10 ans... Le musée d'Orsay consacre une grande rétrospective au peintre des tourments intérieurs et de l'angoisse existentielle, de la vanité de l'amour et de l'inéluctable solitude des hommes. Acteur de la bohème de Christiana - l'actuelle Oslo -, génie de la peinture, ami d'August Strindberg, voyageur infatigable, Edvard Munch (1863-1944) rompt très tôt avec le naturalisme pour explorer une voie plus symboliste, après avoir rencontré Stéphane Mallarmé lors d'un séjour à Paris. Ses toutes premières toiles sont très inspiréesdes impressionnistes, de Degas ou de Caillebotte, mais aussi de Gauguin, Toulouse-Lautrec, Whistler ou Redon. Après avoir épuisé la voie de l'expressionnisme, il peint jusqu'à la fin de sa vie dans une veine plus réaliste, libérée de ses tensions intérieures. Il reprendra constamment thèmes et compositions en peinture, en gravure ou en lithographie. Participant sans aucun doute de l'avant-garde, la photographie jouera un grand rôle dans son travail et il inspirera nombre d'artistes (Bacon, Warhol) et de cinéastes (Murnau, Bergman et Lars Von Trier). Beaux Arts Éditions revient sur son oeuvre, en analyse chaque période et montre comment il a participé à la modernité.
« Avec mon art j'ai cherché à m'expliquer la vie, j'ai essayé de comprendre mon destin. J'ai aussi cru que je pouvais aider les autres à comprendre leur vie. » Ce livre propose une sélection des impressions et annotations réunies par Edvard Munch (1863-1944) dans ses carnets. Évenement : du 20 septembre 2022 au 15 janvier 2023, grande exposition sur Edvard Munch au Musée d'Orsay
Je crie sur le pont. Je crie parce que j'ai peur.
Je sens mon coeur qui bat, mes jambes qui tremblent, quand mamie perd ses mots, encore.
- Mince, voilà que ça me reprend, mais comment ça s'appelle ? Ah mes chéris, avec cette maladie, on peut faire toute une... une...
Comment aider mamie ? Où sont passés ses mots ?
Notre narrateur est saisi par l'angoisse. Petit à petit, son frère et les personnages rencontrés vont le rassurer, lui raconter comment les mots se perdent et se retrouvent.
Mamie va retrouver son mot : « histoire » et l'enfant va apprendre à dompter sa peur. En ne criant plus mais en écrivant.