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Bernhard Schlink
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À la mort de son épouse Birgit, Kaspar découvre un pan de sa vie qu'il avait toujours ignoré : avant de quitter la RDA pour passer à l'Ouest en 1965, Birgit avait abandonné un bébé à la naissance. Intrigué, Kaspar ferme sa librairie à Berlin et part à la recherche de cette belle-fille inconnue. Son enquête le conduit jusqu'à Svenja, qui mène une tout autre vie que lui : restée en Allemagne de l'Est, elle a épousé un néo-nazi et élevé dans cette doctrine une fille nommée Sigrun. Kaspar serait prêt à voir en elles les membres d'une nouvelle famille. Mais leurs différences idéologiques font obstacle : comment comprendre qu'une adolescente, par ailleurs intelligente, puisse soutenir des théories complotistes et racistes ? Comment l'amour peut-il naître dans ce climat de méfiance et de haine ? Cette rencontre contrariée entre un grand-père et sa petite-fille nous entraîne dans un passionnant voyage politique à travers l'histoire et les territoires allemands. Plus de vingt-cinq ans après Le liseur, Bernhard Schlink offre de nouveau un grand roman sur l'Allemagne qui sonde puissamment la place du passé dans le présent, et nous interroge sur ce qui peut unir ou séparer les êtres.
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À quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain.Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de ses études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais.Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit:«Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération (...) que j'aurais moins bien su camoufler que les autres?»
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Brouillard sur Mannheim : Une enquête du privé Gerhard Selb
Walter Popp
- GALLIMARD
- Serie Noire
- 6 Juin 2024
- 9782073070746
Gerhard Selb, ancien procureur du Reich devenu détective privé, est embauché par le patron d'une grande entreprise chimique pour retrouver le responsable d'un piratage informatique. Mais son enquête ne permet pas seulement d'identifier le fauteur de troubles, elle révèle également les malversations de son client. Magouilles politiques et industrielles, mépris de l'écologie, quête de profit et de pouvoir sont au coeur de ce formidable polar. Comme le note Vincent Platini dans sa préface : «Brouillard sur Mannheim s'inscrit parmi ces livres qui secouent, avec les outils du roman policier, l'oubli et le silence entourant les années sombres», thèmes récurrents de l'oeuvre de Schlink.
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Les couleurs de l'adieu, ce sont ces teintes que prennent certains instants habités par un remords, un souvenir émouvant ou une évocation douloureuse.À l'image d'un homme âgé qui tente de retrouver son ancienne maîtresse et de raviver l'éclat d'un lointain passé, les personnages qui habitent ce recueil ont en commun de revenir sur un moment charnière de leur existence:quand un choix a été subi plutôt qu'assumé, quand un regret a laissé une béance dans une histoire personnelle, quand un geste a scellé un destin...Au fil de neuf nouvelles, Bernhard Schlink nous entraîne dans un scintillant kaléidoscope d'intériorités et nous interroge sur le sens de ces moments où nous congédions une époque, un rêve irréalisable ou un être aimé.
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L'est de l'empire allemand à la fin du XIX? siècle. Olga est orpheline et vit chez sa grand-mère, dans un village coupé de toute modernité. Herbert est le fils d'un riche industriel et habite la maison de maître. Tandis qu'elle se bat pour devenir enseignante, lui rêve d'aventures et d'exploits pour la patrie. Amis d'enfance, puis amants, ils vivent leur idylle malgré l'opposition de la famille de Herbert et ses voyages lointains. Quand il entreprend une expédition en Arctique, Olga reste toutefois sans nouvelles. La Première Guerre mondiale éclate, puis la Deuxième. À la fin de sa vie, Olga raconte son histoire à un jeune homme qui lui est proche comme un fils. Mais ce n'est que bien plus tard que celui-ci, lui-même âgé, va découvrir la vérité sur cette femme d'apparence si modeste. Bernhard Schlink nous livre le récit tout en sensibilité d'un destin féminin marqué par son temps. À travers les décennies et les continents, il nous entraîne dans les péripéties d'un amour confronté aux rêves de grandeur d'une nation.
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Welker, de l'établissement financier weller & welker, engage selb pour une enquête historique : retrouver la trace et l'histoire d'un actionnaire " silencieux " qui, plusieurs décennies plus tôt, a sauvé la banque de la faillite.
Premier mystère : pourquoi lancer selb dans un travail d'enquêteur généalogiste ? comme souvent chez bernhard schlink, la réponse sera noire et amère, elle aura le goût du passé et, pour selb, le passé de l'allemagne est toujours loin d'être comestible.
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Le narrateur est un avocat allemand d'une soixantaine d'années. Il a brillamment réussi et se considère plutôt heureux. Mais lors d'une mission en Australie, son équilibre s'effondre quand il voit par hasard un tableau intitulé Femme sur l'escalier dans une galerie à Sydney. Car il a déjà vu ce portrait en pied.
Retour en arrière : au début de sa carrière, il est contacté par le peintre Schwind qui veut trouver un règlement à l'amiable avec l'industriel Gudlach à qui il a vendu le portrait en question. Irène, la femme de Gudlach et modèle du tableau, a quitté son mari pour le peintre. Depuis, Gudlach procède régulièrement à de petits actes de vandalisme sur le tableau. Surgit alors l'idée folle d'un troc : Gudlach propose à Schwind de lui rendre son tableau si Irène revient vivre avec lui.
Le narrateur se prête à la rédaction du contrat qui doit préciser les modalités de cet échange, mais au cours des négociations, il tombe amoureux d'Irène. Tous deux décident de duper Gudlach et Schwind, de récupérer le tableau et de s'enfuir ensemble. Quand Irène disparaît avec le tableau, le narrateur comprend qu'il a été trahi.
Trente-cinq ans plus tard, il décide de mener l'enquête : Irène vit retirée du monde sur une île.
Les retrouvailles avec la femme qu'il a passionnément aimée sont étranges : quand il apprend qu'elle est en phase terminale d'un cancer, il décide de rester. Ils se rapprochent, Irène livre quelques secrets de son passé, puis demande au narrateur de lui raconter la vie qu'ils auraient eue si elle ne l'avait pas abandonné. Un soir, grâce à la cocaïne, Irène reprend suffisamment de forces pour descendre l'escalier de sa maison, nue comme sur le portrait, et le narrateur lui fait l'amour. Quand un violent incendie se déclare sur l'île, il la transporte sur son bateau pour l'éloigner du danger. Les deux s'endorment en regardant l'incendie tout ravager. Quand le narrateur se réveille, Irène a disparu.
Sur le thème central du remords, La Femme sur l'escalier nous parle avec force des interrogations qui traversent parfois nos existences, cette envie de savoir si elles auraient pu être différentes si. Ces « Si » qui ne reçoivent que rarement des réponses.
Traduit de l'allemand par Bernard Lortholary
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Après plus de vingt ans passés derrière les barreaux, Jörg est gracié par le président de la République allemande. Pour ses premières heures en liberté, sa soeur Christiane a organisé des retrouvailles avec de vieux amis dans une grande demeure à la campagne, près de Berlin. Mais ce week-end, qu'elle avait souhaité paisible, est difficile à vivre pour tout le monde, tant les questions de responsabilité, de culpabilité et de pardon sont dans toutes les têtes. Car Jörg est un ancien terroriste de la Fraction Armée Rouge. Pendant trois jours, les coups de théâtre et de bluff des uns et des autres vont se succéder. Chacun cherche sa place, et le choc des biographies, des rêves et parfois des mensonges produit plus de questions que de réponses. L'amitié passe-t-elle avant tout jugement moral ?. Le regret et le pardon sont-ils souhaitables, possibles, suffisants ?. Le week-end renoue avec la force et la concision du premier grand succès de Bernhard Schlink, Le Liseur, et prolonge avec beaucoup de talent les interrogations qui hantent son oeuvre.
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Tous les protagonistes des sept nouvelles rassemblées ici se retrouvent confrontés au mensonge. Par lâcheté, par confort, par peur ou par habitude, ils mentent ? où on leur ment. Un modeste flûtiste ne veut pas avouer à la femme dont il vient de tomber amoureux que son argent lui pose problème, un écrivain croit que de petites cachotteries peuvent lui épargner de grandes explications, un homme pense sauver son mariage en coupant sa famille du monde... Mensonges par omissions, petits arrangements avec la vérité, fuite en avant, non-dits : le grand romancier allemand propose dans chaque nouvelle une variation sur ce thème fédérateur et ses conséquences plus ou moins dramatiques.
Bernhard Schlink scrute ici non seulement le fonctionnement du couple, mais aborde aussi des problématiques aussi universelles que la jalousie, le conflit générationnel ou les regrets à la veille de la mort. Par ailleurs, sa capacité à esquisser des personnages incarnant des dilemmes et des interrogations d'ordre éthique ? qui a fait le succès d'un livre comme Le Liseur ? se trouve ici condensée dans la forme courte avec beaucoup de réussite. Mensonges d'été confirme une nouvelle fois le grand talent de Bernhard Schlink et nous offre un vrai bonheur de lecture.
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La vie d'un traducteur peut comporter de réels dangers.
Surtout quand on est trop fauché pour se préoccuper vraiment de ce que l'on traduit, ou de ceux pour qui on le fait. si georg polger s'était posé ces questions, il n'aurait sans doute pas abandonné son cabinet d'avocat de karlsruhe pour venir s'installer en provence. c'est vrai qu'il n'aurait pas non plus connu new york, los angeles et la vie trépidante qu'on y mène quand le monde entier a décidé de vous pourrir la vie.
Par l'auteur du liseur, une nouvelle méditation sur l'ambiguïté des femmes et l'incertitude de la morale et des désirs.
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Les textes rassemblés ici témoignent d'un autre aspect de l'engagement dans l'écriture du romancier Bernhard Schlink. En tant qu'observateur attentif de l'évolution de nos sociétés modernes, il aborde un grand nombre de sujets d'ordre social, culturel ou historique - toujours en s'interrogeant sur nos certitudes et nos idées toutes faites. Sa réflexion concerne aussi bien les difficultés à définir le multiculturalisme que la question du voile islamique, ou encore la judiciarisation de la société. Dans plusieurs de ces courts essais, son expérience de juriste lui permet d'apporter un éclairage original, en analysant notamment la capacité de la loi à intervenir dans un monde complexe où la vision normative de la réalité a remplacé une vision empirique des choses. D'autres textes rendent hommage à de grands écrivains comme Imre Kertész ou Hans Fallada, ou retracent la disparition de phénomènes culturels tels que le duel. Par-delà la diversité des thèmes abordés, l'acuité du regard et l'originalité des points de vue de Bernhard Schlink font de ce livre le complément idéal pour tout lecteur de ses romans.
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Brouillard sur mannheim - une enquete du prive gerhard selb
Bernhard Schlink
- GALLIMARD
- 14 Novembre 1997
- 9782070496457
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Die Geschichte der Liebe zwischen einer Frau, die gegen die Vorurteile ihrer Zeit kämpft, und einem Mann, der sich mit afrikanischen und arktischen Eskapaden an die Träume seiner Zeit von Größe und Macht verliert. Erst im Scheitern wird er mit der Realität konfrontiert - wie viele seines Volks und seiner Zeit. Die Frau bleibt ihm ihr Leben lang verbunden, in Gedanken, Briefen und einem großen Aufbegehren.
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