lundi 22 octobre 1962, kennedy révèle publiquement l'existence de bases soviétiques à cuba et somme l'union soviétique de retirer ses fusées nucléaires de l'île.
immédiatement, 98 unités navales américaines (dont 8 porte-avions) et 78 escadrilles sont déployées ; 100 000 soldats sont
concentrés en floride ; cuba est " mis en quarantaine ". kennedy et khrouchtchev paraissent tous deux déterminés à ne pas reculer. le monde est au bord de la guerre nucléaire.
replaçant les événements dans le contexte politique et psychologique de l'époque, claude delmas nous donne ici une analyse minutieuse de cette crise qui commence en avril 1961 avec la tentative avortée du débarquement d'exilés cubains (organisés par la cia) dans la baie des cochons et qui ne sera véritablement terminée qu'en janvier 1963 lorsque, après le démantèlement par les soviétiques de leurs engins nucléaires de cuba, kennedy retirera les fusées américaines " jupiter " de turquie.
cette crise qui restera dans l'histoire comme la plus grave de l'après-guerre sera en même temps le " dernier round de la guerre froide ". elle aura marqué un moment historique extrêmement important à quatre points de vue au moins : l'affrontement, avec menaces nucléaires, des états-unis et de l'urss ; les relations entre un pays d'amérique centrale et les états-unis ; la rivalité entre l'urss et la chine pour patronner (ou s'approprier) la révolution castriste ; l'insertion de cuba dans l'ensemble soviétique et son rôle dans le mouvement des " non-alignés ".
« La littérature, c'est ce qui nous étonne et nous bouscule. Avec À jamais ton nom sur ma langue, dès la première ligne, c'est fait et notre ahurissement ne cessera de croître jusqu'à la dernière page, au long d'un récit brûlant, plein d'ombres et de lumières, à l'écriture fluide et sensuelle, attisant la violence et les tourments des personnages. La littérature, c'est aussi ce qui nous élevant au dessus des opinions communes, nous transforme. Refermant le livre, essoufflés, comment pourrions nous conserver, après notre lecture, un regard inchangé sur les passions amoureuses, la trahison, l'injustice, l'enfermement, l'amitié et aussi sur cette Espagne, que l'auteur connaît si bien, dont il sait dire à la fois les splendeurs et les ténébreuses pulsions. Ces destins brisés, ces fragilités humaines, ces promiscuités au réalisme cru, ces exultations de la chair, et ces instants de grâce nous bouleversent, cet art de conter les rendent universels. » Henri Lhéritier
Encore une fois Claude Delmas enchante...
D'abord on résiste, on veut comprendre, suivre un cheminement, un fil rouge et puis on lâche prise, on se perd avec délectation dans sa prose. A quoi bon tenir un fil, c'est lui qui nous guide, nous porte, nous transporte ou à son gré, nous laisse retomber lourdement dans la « vraie vie ». Donc, tout simplement profiter avec bonheur de ce merveilleux compagnonnage et à ses cotés, se nourrir de son amour des mots.
BERNADETTE
C'est au coeur inouï de cet été qu'éclatèrent, dans le Sud, les guerres occitanes, forçant le narrateur à abandonner les capitales plus ou moins insouciantes du Nord, à abandonner sa famille, son travail, ses amours.
Guerres innommables. Guerres larvées, ratées, achevées aussitôt qu'officiellement amorcées et toujours recommençantes.
Ayant fait fuir femme et enfants dans l'île natale scandinave, le narrateur file tout droit vers le Sud pour prendre, dans un bourg de montagne dont la population mâle s'est volatilisée, le commandement d'une section composée de vingt hommes de troupe spécialistes de la guerre subversive. L'isolement absolu. Mais alors que le monde occidental est peut-être en train de mourir, une certaine forme de bonheur, et la découverte de paysages mentaux inédits.
C'est au sein de cet univers immobile que survient Morton. Andrew «Bartholomeo» Morton, agent double, renégat, séducteur.
Après l'automne, au moment où la neige menace d'ensevelir le bourg, les montagnes environnantes, l'univers entier, le drame se prépare puis éclate, annoncé par le retour des souvenirs et des obsessions revivifiés, annoncé par l'accumulation de menaces alentour.
La guerre, comme autrefois, chair du monde et pourvoyeuse d'inédit.
Un retour, du nouveau monde au monde ancien : la ville américaine de Boston et un domaine viticole au pays des Catalans des hautes collines.
Outre-Atlantique les drames se sont dilués dans l'immensité tandis qu'ils se minéralisent dans l'espace aux horizons limités et rugueux de ces terres du sud. Absolue sécheresse du coeur ou noblesse et dignité ultimes de sentiments qui ne veulent rien céder à l'émotion ? Des femmes inoubliables, fortes et âpres, peuplent ce roman ; sur elles reposent les conditions du bonheur et ses impossibilités. Une étonnante écriture en fugue pour rendre palpable l'entrelacement des souvenirs dans le temps et dans l'espace.
Beaucoup de sensibilité pour évoquer les heures noires de l'Occupation et de la Libération dont les mystères étouffés et sanglants continent de hanter le narrateur. En refermant le livre, on s'avise, envoûté, que cette histoire pourrait être la nôtre.
Ce volume témoigne d'une volonté d'ouverture du groupe Sémantique et Syntaxe en Linguistique anglaise (SESYLIA, EA3980) de l'université Sorbonne nouvelle-Paris 3, qui organise chaque année depuis 2001 des rencontres scientifiques au Château de Monbazillac, Il s'agit, en premier lieu, d'une ouverture théorique, la complétude constituant un enjeu central, quel que soit le cadre théorique dans lequel on s'inscrit.
Il s'agit également d'une réflexion sur la Syntaxe et la sémantique de phénomènes tels que l'actance, la complémentation, la préposition, la détermination verbale, etc. Il s'agit enfin d'une ouverture vers la cognition dans la mesure où se retrouve posée la question des connaissances présidant aux choix fondamentaux qui déterminent l'analyse convient-il de retenir le partage modulaire entre sémantique, syntaxe, pragmatique ou, au contraire, faut-il plaider pour un continuum entre l'expérience et sa représentation grammaticalisée ? Doit-on faire appel à des prototypes ou plutôt à des catégories rigides pré-établies ? Faut-il recourir à des marqueurs strictement vides ou, à l'inverse, à des représentants grammaticalisés ? Dans cette perspective, la cognition n'est pas seulement un mot à la mode, elle devient ici un concept particulièrement pertinent et novateur.