«J'ai mal au dos, mal au genou, mal au bras. Pendant près de vingt ans, j'ai porté, porté, porté des personnes âgées. » Et Macron compte vraiment, pour toutes les Rosita du pays, repousser la retraite à 65 ans ? C'est à dire les condamner à une fin de carrière en pointillé, avec du RSA, de l'invalidité ? 65 ans et au-delà, ça va, quand on est banquier d'affaires ou conseiller chez MacKinsey, mais après des décennies dans le bâtiment, dans le ménage, comme soignants ou enseignants, qui le souhaite vraiment ?
« On passe des commandes en ligne, on prend des apéros en ligne, bientôt on fera l'amour en ligne... Avec le Covid, notre société a gagné vingt ans. » Thierry, restaurateur amiénois.
Il y a ceux qui se prosternent devant le moindre gadget, qui l'élèvent au rang de « Progrès » à majuscule. Et d'autres qui cherchent de nouveaux chemins pour un progrès humain.
Il y a ceux qui rêvent d'un « vaste réseau numérique neural », de « digitalisation » et de « capteurs » partout. Et d'autres qui redoutent ce futur à la Matrix.
Il y a ceux qui ne laissent pas le choix : « il faut accélérer », « aller de l'avant », « il y a une course, et la France risque de prendre du retard ». Et d'autres qui, avant de s'élancer, s'interrogent sur le sens de cette course : où va-t-on ? où veut-on aller ?
Il y a ceux qui célèbrent le Prométhée tout-puissant, porteur du feu et de la technique, même lorsqu'il mène à la catastrophe. Et ceux qui reprennent son flambeau, mais autrement : Prométhée a surtout eu pitié des hommes, il a pris le parti des faibles, lanceur d'alerte contre le Jupiter de l'Olympe ou de l'Élysée.
Il y a leur progrès, et le nôtre.
Pendant le confinement, depuis sa cuisine, François Ruffin dessine le monde de demain.
On en était où ?
Ah oui.
On fonçait vers le gouffre, à vitesse accélérée. La calotte glaciaire fondait, les ours polaires se noyaient, le Mont-Blanc reculait, les oiseaux ne se cachaient même plus pour mourir.
Et soudain, la planète s'arrête.
C'est une crise, avec son cortège de drames.
Mais c'est aussi une fenêtre.
L'occasion d'une bifurcation.
La mondialisation, le tout-marché, c'était « une folie », regrette le président. Et on nous le promet : « Il y aura un avant et un après ».
L'espoir renaît.
La crainte aussi.
Car, déjà, tout repart comme avant, de l'avant, et même pire qu'avant...
L'après se mérite.
L'après est un champ de bataille.
L'après est un combat, contre les forces obscures qui ne renoncent pas.
Durant les deux mois de confinement, François Ruffin, journaliste et député de la Somme, a animé sa radio-cuisine, « L'An 01 ». Il a reçu des milliers d'alertes, et beaucoup d'invités : des infirmières bien sûr, un ambulancier, des auxiliaires de vie, des caissières, un libraire, un cariste de chez Amazon, un ouvrier de chez Valeo, une patronne de bar-tabac, un routier à l'arrêt... Des intellectuels, également, pour penser ce moment.
En reporter, il passe ici cette crise au scalpel, en dresse un récit vivant. Et, en député, il ouvre des voies pour l'après : sur l'économie, la santé, la démocratie, l'égalité...
« Nous sommes tous sur la même planète, tous sur le même bateau. » Le mardi 23 juillet dernier, Greta Thunberg et ses jeunes amis visitaient l'Assemblée nationale. « La bataille pour le climat, nous la gagnerons tous ensemble ! » Ah bon, vraiment ?
Voilà que cet impératif, sauver la planète, nous rassemblerait tous ? Riches et pauvres ? Damnés de la Terre et actionnaires ? Tous unis contre la catastrophe en cours ? Voilà que ce nouveau spectre, le réchauffement, éteindrait « la guerre des classes » ?
Au contraire, me semble-t-il.
Au contraire : la crise écologique aiguise cette lutte, la renforce. La « guerre » ne porte plus seulement sur le niveau de vie, mais sur la vie elle-même. Nous sommes engagés dans un combat, des « Terriens » contre des « forces destructrices », de l'intérêt général contre les multinationales. Nous avons des adversaires, et ils sont organisés, avec des bataillons d'avocats, de lobbies, d'éditorialistes, d'élus, jusqu'au sommet des Etats.
S'éclairant « à la lumière de Jaurès », François Ruffin rouvre un chemin pour la gauche. Avec cette question au coeur : comment muer le plomb de l'angoisse en or de l'espérance ? Il est où, désormais, le bonheur, et le progrès, et le sens de l'existence, par temps d'effondrement ?
« Avec cette mission, il nous faut afficher notre ambition : à travers les métiers du lien, c'est un projet de société que nous portons. Nous ne venons pas, seulement, techniquement, construire un statut pour les auxiliaires de vie sociale. Il le faut, certes. Garantir un revenu pour les accompagnantes d'enfant en situation de handicap, il le faut, assurer une reconnaissance aux animatrices du périscolaire, il le faut, bâtir un filet de sécurité pour les assistantes maternelles, il le faut. Il faut tout cela. Il faut les sortir de la marge, de la périphérie, de l'oubli. Mais il faut plus. Il faut la société qui va avec. Il faut la société qui place le lien en son coeur. Qui en fait son moteur, son mantra : par où passera le progrès demain ? Par le lien. C'est un basculement que nous réclamons, et qui ne correspond pas qu'à une conviction éthique. Il répond à un moment historique. Et à une nécessité écologique. »
Le centre de formation des journalistes se proclame " la meilleure école de journalisme en france et même en europe ".
Patrick poivre d'arvor, david pujadas, pierre lescure, franz-olivier giesbert, laurent joffrin et tant d'autres ténors de la presse sont passés dans ses murs.
Pendant deux ans, françois ruffin a suivi leur exemple. elève appliqué, il a pris en notes les conseils des professeurs et les confidences des " grandes plumes ". il s'est coulé dans le moule, pour voir. et il a vu.
" dans un an, vous serez journalistes, confie un intervenant.
Vous entrerez dans ce que j'appelle " le complot de famille ", c'est-à-dire des règles qui peuvent scandaliser les gens mais, bon, c'est comme ça que la machine fonctionne. " un " complot " que ce livre met au jour : tacites ailleurs, les règles du métier sont ici affichées sans vergogne.
Comme dans un miroir grossissant, le journalisme ordinaire se révèle alors sans fard : la célébration du vide, le mépris du public, la soumission aux pouvoirs, la quête du profit, l'information prémâchée comme seul horizon.
Un récit incisif et insolent qui démonte, pièce à pièce, les rouages de la machine médiatique.
Ils ont grandi dans la même ville, ils ont été élèves dans le même lycée.
L'un est devenu président de la République, l'autre son opposant n° 1.
François Ruffin retrace le parcours de l'enfant prodige de la bourgeoisie d'Amiens, qui choisit Paris, l'Ena, la commission Attali sous Sarkozy, la banque d'affaires, rejoint l'Élysée du temps de François Hollande, puis se lance dans la course à la présidence de la République. Il met en lumière les choix du chef de l'État, les protections qu'il sollicite, ses relations incestueuses avec les patrons de médias et les grandes fortunes (qui sont souvent les mêmes).
LA FRANCE DE FRANÇOIS RUFFIN.
En contrepoint, François Ruffin se raconte aussi : son mal-être de jeune homme qui rêve de « sauter les grilles » du lycée, le refus de faire carrière après le Centre de formation des journalistes, le choix de pratiquer un journalisme dissident (« Là-bas si j'y suis », Fakir), le film Merci patron ! et l'aventure de la députation, dans l'aspiration de la France insoumise. Il raconte ses rencontres avec ces Français qui comptent en euros, voire en centimes, il partage avec les lecteurs son engagement de tous les instants, jusqu'à l'austérité.
UN VRAI LIVRE DE GAUCHE.
Ce livre, écrit au scalpel, se lit d'une traite. Il est truffé de formules cinglantes sur la présidence et d'histoires bouleversantes de la France populaire. C'est un livre de gauche, profondément, viscéralement, qui tient du réquisitoire implacable des Nouveaux Chiens de garde de Serge Halimi, d'un appel à l'engagement de Indignez-vous ! de Stéphane Hessel, et du livre d'intervention, au coeur de l'événement, comme Murmures à la jeunesse de Christiane Taubira.
"Art. 12. La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ". Ce principe, posé en 1789, est au coeur de la crise de confiance, aujourd'hui, entre la police et la population : qui les forces de l'ordre servent-elles ? Le pouvoir, ou les citoyens ? Au fil des auditions (de policiers, de la hiérarchie, d'ONG, de victimes, de sociologues...), le député-reporter découvre ce malaise, présent dans les manifestations, dans les quartiers, dans les commissariats.
Et il ouvre un horizon, " Pour une police de la confiance ", avec des pistes concrètes : police formée, modèle d'autorité, contrôle d'identité, chambre spécialisée, etc.
"Hé Fakir, Dépakine ! Tu connais ? » C'est parti de là. D'un long courrier, adressé par Claire, signé d'une "maman fatiguée".
Et de coups fil en rencontres, on a poursuivi l'enquête sur Sanofi : ses dividendes records, ses milliers de chercheurs supprimés, son usine qui n'a jamais servi et déjà détruite, ses millions de vaccins broyés, sa politique de "tout pour les actionnaires" qui met en péril la santé de demain, de nos gamins.
On a mis à nu, également, les liens entre le président de la République et le PDG Serge Weinberg, entre le gouvernement et le laboratoire pharmaceutique. On a interpellé le Premier ministre au sein de l'hémicycle, et nous avons assisté à son silence complice.
Que désirons-nous, à l'arrivée? Une démocratie de la santé. Que les choix, pour notre corps, pour notre avenir, ne soient plus tranchés dans notre dos, en catimini.
Avec le chiffre d'affaires, la rentabilité en ligne de mire, et nous comme variable
"Qu'attend-on de nous? Vous voulez la compétition, le modèle néo-zélandais?
On le fera. Une agriculture familiale, de proximité, qui intègre le bien-être animal? On le fera. Vous voulez tout à la fois? C'est aux Français, et à vous les politiques, de fixer un cap." Ainsi s'exprimait Bruno Dufayet, président de la Confédération nationale de l'élevage, devant les parlementaires. Et de réclamer un "nouveau contrat social entre les agriculteurs et la société." Cette même question, François Ruffin la balade des fermes céréalières picardes aux éleveurs de poulets et cochons bretons, en passant par les arboriculteurs de la Drôme, les usines de transformation, la grande distribution, les choix de Macron : quelle agriculture voulons-nous pour quelle alimentation ?
Avec les acteurs des filières, dans le dialogue, le député-reporter ébauche ce "nouveau contrat social".
« L'état est devenu l'instrument du renoncement, devant l'argent, face à la volonté toujours plus insistante des marchés financiers, des milliardaires qui détricotent notre industrie et jettent des millions d'hommes et de femmes de notre pays dans le chômage, la précarité et la misère. Oui, il faut en finir avec le règne de l'argent-roi. » C'est troublant, non ?, quand Marine Le Pen s'attaque « aux dogmes de l'ultra-libéralisme ».
Depuis quand, se demande François Ruffin, un peu embêté, depuis quand le Front national cause comme ça, un peu comme lui ? « état », « impôts », « service public », « entreprise », « Europe », « mondialisation », « inégalités », etc.
Qu'ont-ils en commun ? Qu'est-ce qui les sépare ?
Comment, par quelles étapes, le parti de Jean-Marie Le Pen, le « Reagan français » autoproclamé, défenseur des « pauvres actionnaires » dans les années 1980, adepte d'une « révolution fiscale » qui supprimerait l'impôt sur le revenu, pourfendeur de « l'état Kapo » et des « perversions de l'étatisme », s'est-il mué, avec sa fille, en son quasi-contraire ?
Qu'est-ce qui relève de l'imposture, ou du vernis social ? Qu'est-ce qui, à l'inverse, est profondément ancré dans le discours du FN ?
Qu'est-ce qui, dans ces changements, est permis par le nouvel ordre du monde, la chute de l'Union soviétique, les renoncements du Parti communiste ?
Pour y répondre, l'auteur a plongé dans quatre décennies de littérature frontiste, une espèce d'archéologie sur la « pensée économique et sociale » par un retour aux sources : les professions de foi et les tracts du FN depuis sa fondation. Une recherche menée sans hystérie ni complaisance.
Un livre qui s'attaque au dernier des tabous : le protectionnisme. Les grandes entreprises et le medef, mûs par les principes de compétitivité, de concurrence, donc de l'ajustement des salaires par le bas, font tout pour l'éviter. Un livre enquête au coeur de nos entreprises et auprès de nos dirigeants qui démontre que l'ouverture à tout crin de nos frontières sème le vent, la tempête et la misère. François Ruffin est journaliste, créateur de Fakir, auteur des Petits Soldats du journalisme (Ed. Les Arènes, 2003, 20 000 exemplaires), et La Guerre des classes (Fayard, 2008, 8 000 exemplaires).
« la guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter.» c'est buffett qui a formulé ce jugement.
Pas marie-george, non. warren.
Deux «f», deux «t».
La première fortune mondiale.
Et c'est une évidence, sans doute, en cette époque où un «marché du luxe en forte croissance» côtoie «les émeutes de la faim». une banalité, même, dans une france où le cac 40 annonce des «profits records» et des «mégadividendes» tandis que, d'après l'insee, les salaires stagnent depuis trois décennies. une certitude statistique quand 9,3% du pib a glissé, en vingt ans, du travail vers le capital.
Une évidence, alors.
Sauf qu'il a fallu, justement, un warren buffett pour la dénoncer.
Jamais nous n'aurions osé, nous, prononcer ces mots, «guerre des classes»: par crainte de paraître «archaïques», «simplistes», «manichéens». et, avec nous, c'est toute une gauche qui s'autocensure, qui s'enlise dans le salmigondis de la «complexité». toute une gauche avec des chefs qui déguisent leur lâcheté en «courage», leur renoncement en «audace», et qui causent gentiment de «rénovation», de «modernisation» pour mieux masquer leur trahison.
François ruffin est reporter pour l'émission de france inter là-bas si j'y suis et collabore au monde diplomatique.
Le portail a crissé, et Zoubir est entré dans mon jardin comme une anomalie : que venait faire sa silhouette de sumo-prolo entre les roses trémières et la haie des voisins ? Je lui ai collé l'étiquette, comme un réflexe : « quartier Nord ».
« Un jeune est mort sur le chantier d'insertion de la Citadelle. Allah yarahmo. La Mairie a tout fait pour étouffer l'affaire. Et pourquoi ce silence ? Parce que le gamin, là, un Noir, c'était un fils de rien. »
Ensemble, avec Zoubir, nous allons donc enquêter sur cet « accident », et cette histoire va nous mener vers d'autres histoires, de came, de boulot, de pognon, de logement, de folie, d'intérim, de prison, de résignation, deux années d'errance avec Monsieur Rabi, président burlesque d'une association de rapatriés, avec Rodrigue, ex-détenu qui patauge dans les « biz », avec Djouneïd, parachutiste au grand coeur, avec Zoubir, mon héros, lui qui s'allonge sur mon canapé comme sur un divan, qui raconte tout, du pâté qu'il dégustait « fanatiquement » enfant à son retour vers un islam « naïf », de son amour pour Audrey, six ans, « belle comme une fleur » à son engagement dans l'armée, « qu'on ne me traite plus de tapette », etc.
Aux côtés de ces Valeureux, j'ai recherché des « missions » chez Manpower, un camping pour les vacances, un terrain pas trop en pente pour le pavillon rêvé, j'ai fréquenté la salle de muscu, épongé des dettes chez Finaref, réclamé des F4 à l'OPAC et un « buffet halal » à Chirac, servi de chauffeur pour récupérer des malades à l'hôpital psychiatrique, pour transporter des crevettes peu fraîches, pour revendre de l'héroïne au détail et en semi-gros.
Au fil de cette épopée de proximité, l'injustice sociale - souvent discrète, invisible à qui ne la subit pas - s'incarne dans des visages, des récits pleins de rage et de joie.
- rencontre inédite entre une personnalité politique et médiatique de premier plan, François Ruffin, et un évêque - Actualitéé : grand rassémblémént sur lé théèmé dé la paix organiséé du 2 au 5 aouût aè Bésançon par lé MRJC (Mouvémént rural dé la jéunéssé chréétiénné), parténairé du livré.
Un livre sur un thème qui prend de l'ampleur à mesure que la crise s'amplifie. 72% des français au mois de juin 2011 se sont déclarés favorable à un protectionnisme européen Après L'art d'ignorer les pauvres de j Galbraith (Plus de 8000 exemplaires vendus à ce jour) voici le nouvel opus de la collection Monde diplomatique. Sur un thème éminemment politique et définitivement actuel (voir les débats fiévreux sur la démondialisation) il réunit 5 textes sur la question.
Celui de Chang, économiste américain , fils spirituel de j Stiglitz, l'un des premiers à avoir étudié le mythe du libre-échange dans l'histoire, démontrant dans son article que tous les pays développés le sont devenus par les vertus du protectionnisme et que leur conversion au libre -échange s'est produite dès lors que leur économie est devenue concurrentielle . Dans cet esprit imposer à des pays en voie de développement le libre- échange s'est promouvoir ses propres intérêts aux dépens de ceux que l'on prétend aider.
Celui de Jacques Sapir, auteur de La déglobalisation (éditions du seuil), qui explique pourquoi aujourd'hui si l'on veut sortir du cercle vicieux de la crise un protectionnisme européen est vital pour nos économies anémiées.
Celui de frédéric Lordon , auteur de nombreux livres dont le dernier : D'un retournement l'autre (éditions du seuil), qui dénonce la mauvaise foi des thuriféraires du libre-échange. Il ne peut y avoir de concurrence libre et non faussée à partir du moment où chaque pays dispose de lois sociales, fiscales, environnementales différentes. Bref par ce décalage il n'est point de véritable libre -échange.
Celui de françois Ruffin qui raconte comment le mot protectionniste est devenu imprononçable alors que nos entreprises ne cessent de délocalisées.
Celui de Serge Halimi qui revient aux sources du protectionnisme aux Etats-Unis et montre combien ce pays connu pour défendre le libre marché n' a eu de cesse depuis le XIX ème siècle jusqu'à nos jours d'y recourir