Olivier Parenteau
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« Houellebecq poète ? Indéniablement - et même plus que romancier. Ses poésies sont de celles qui forcent à penser les limites du poetically correct. » Cet essai est le tout premier livre entièrement consacré à l'oeuvre poétique de Michel Houellebecq. Les poèmes écrits par l'auteur français le plus lu et médiatisé du moment sont étonnamment méconnus. Et pourtant, la poésie houellebecquienne, écrite dans une langue simple et d'emblée compréhensible, a tout pour piquer la curiosité des lecteurs d'aujourd'hui.
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L'originalité de ce livre consacré à Michel Houellebecq tient d'abord à ce qu'il est le premier ouvrage universitaire à mettre aussi nettement en valeur l'importance de la poésie dans l'oeuvre de l'écrivain, sans pour autant négliger ses romans - y compris le dernier paru à ce jour, Sérotonine, publié en 2019. Un autre de ses traits distinctifs : la perspective sociocritique adoptée par l'ensemble des collaborateurs. Les textes, placés à l'avant-scène, sont analysés de manière à montrer la façon dont ils travaillent la semiosis sociale, c'est-à-dire l'ensemble des moyens langagiers par lesquels la société se représente ce qu'elle est, ce qu'elle a été et ce qu'elle pourrait devenir. Les études rassemblées dans ce volume permettent d'envisager sous un éclairage nouveau les oeuvres poétiques et romanesques de Houellebecq, qui prennent systématiquement le réel à bras-le-corps, tout en restant attentives aux manifestations du monde sensible, aux passions et aux déchirements qui sont le lot de tout individu.
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Quatre poètes dans la Grande Guerre ; Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Eluard
Olivier Parenteau
- PULG
- Situations
- 15 Mai 2014
- 9782875620439
Quand elle n'est pas pacifique, ce qui lui arrive rarement, la poésie française consacrée à la guerre entre 1914 et 1918 est patriotique, belliqueuse, germanophobe, mensongère, scolaire. C'est là tout ce qui a été retenu d'elle par l'histoire, cela peut se comprendre et, pour l'essentiel, cela n'est pas faux. Le présent essai revient sur ce corpus méconnu et désormais malaimé tant il est dévoré par la guerre. Il propose une vue synthétique des événements et une lecture serrée d'oeuvres poétiques qui, pour être mobilisées et par conséquent « en guerre », n'en sont pas moins absolument modernes. Leurs auteurs ? Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard, mais aussi André Breton, Blaise Cendrars et Philippe Soupault. Chacun aura cherché une forme capable de dire cette guerre inouïe, jamais vue, qui défie au propre comme au figuré cette bien nommée folle du logis, l'imagination, pour tenter de dire ce que deviennent, au coeur de l'horrible, le temps, l'amour, la pensée, l'espérance. Toute la lyre va au front et fait en sorte que les outrances de la Grande Guerre passent à la littérature avec audace et inventivité, mais aussi avec sensibilité et humanité.