fernando pessoa
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Lisbonne
Fernando Pessoa, Edith Birgogne, Patrick Quillier
- Editions Chandeigne&Lima
- 1 Janvier 2011
- 9782915540772
Étagée sur ses sept collines, Lisbonne est une ville qui se conquiert d'abord avec le corps : il faut marcher, monter pour redescendre, le promeneur est happé par un nouveau rapport à l'espace dans ces montées et descentes parfois vertigineuses. La ville semble sabrée de percées qui plongent vers le Tage, son fleuve. C'est de lui que monte la lumière si blanche qui confère Lisbonne dans son étonnant éclat au voyageur pressé.
Édith Bricogne, plasticienne et photographe, grande connaisseuse et arpenteuse de Lisbonne, nous livre ici un magnifique portrait de la ville blanche, constitué d'une suite de dyptiques qui invitent à une promenade.
- Lisbonne & ses différents quartiers : Alfama, Bairro Alto, Lapa, Graça, Chiado.
- Lisbonne & ses places, ses kiosques, ses rues labyrinthiques, ses chaussée irrégulières blanches et noires, les façades colorées d'azulejos, ...
- Lisbonne & ses monuments emblématiques : Sé cathédrale, monastère de St Vincent, Casa dos bicos, Monastère des Jerónimos, Tour de Belém,...
- Lisbonne contemporaine : Pont Vasco da Gama, Parque das Nações.
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«Mentalement, aucune originalité, aucune imagination, mais une seule et unique chose, celle-là absorbant toute la substance de son âme... Un raisonnement froid et fluide qui parvenait à contourner les aspérités de la réalité en les dessinant, presque involontairement, d'un trait léger.» La malle de Pessoa ne cesse de livrer des trésors étonnants. Voici que le poète, le dramaturge, le penseur nous apparaît aussi auteur de littérature policière. Duel d'intelligence, L'affaire Vargas est le plus ambitieux de ses textes consacrés à ce genre. Raisonneur presque désincarné, le docteur Quaresma y enquête sur un meurtre lié aux plans d'un sous-marin. Et nous offre un exposé diaboliquement logique sur la psychologie pathologique, qui préoccupait tant Fernando Pessoa.
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Entre l'âge de 8 et 17 ans, Fernando Pessoa a vécu en Afrique du Sud ; il lui en restera une parfaite maîtrise de la langue anglaise. S'appropriant cette langue qui n'est pas la sienne, il la réinvente à sa façon (un peu à la manière de Beckett écrivant en français). Si, de son vivant, il n'a publié sous son nom qu'une seule oeuvre en portugais, sont par contre parus quatre recueils en anglais, plus de nombreux fragments, rassemblés dans ce livre. Dans une grande rigueur d'expression, Pessoa y atteint les sommets de la poésie métaphysique, notamment dans Antinoüs et dans les Trente-cinq sonnets, qui comptent parmi ses plus grands chefs d'oeuvre.
Charme.
De la rive lunaire des songes, Je tends vers toi mes mains jointes, O toi qui descendis d'autres fleuves, Que ceux que l'oeil espère voir !
O couronnée des rayons de l'esprit !
O spiritualité voilée !
Mes rêves et mes pensées abaissent, Leurs oriflammes à tes pieds.
O ange qui naquis trop tard, Pour rencontrer l'homme déchu !
Sous quelles neuves espèces sensibles, Nos vies jumelles connaîtront-elles, la douceur ?
De quel nouvel émoi dois-je, Rêver pour te croire mienne ?
De quelle pureté du désir ?
Toi qui te vrilles comme une vigne, Autour de ma foi caressée !
O vin de l'esprit pressé en rêve !
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"Ce que je suis essentiellement, c'est un dramaturge." Cette affirmation de Pessoa suffirait à justifier tous les spectacles qui se construisent à partir des fragments de son oeuvre.
Le texte présenté ici permet en tout cas de juger sur pièces : La Mort du Prince a été représentée pour la première fois au Festival d'Avignon en juillet 1988.
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Ci-gît la France ; merde ; faute de mieux
Fernando Pessoa
- Ligne D'Ombre - Sagh
- 12 Juin 2009
- 9782952860345
On connaît la définition de la liberté que donna ce prêtre de je ne sais où : « Je ne veux pas qu'on m'emmerde ». C'est ça que le peuple français devrait dire au pluriel, à moins qu'il ne soit déjà emmerdé. Mais c'est là bien le cri : « Je ne veux pas qu'on m'emmerde ».
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Après la réédition de Ode maritime à loccasion du spectacle de Claude Régy, qui poursuit sa tournée mondiale, voici un inédit de Pessoa. Le Pèlerin est un conte initiatique découvert, déchiffré et commenté par Teresa Rita Lopes qui, à la tête dune équipe de chercheurs à Lisbonne, étudie depuis de longues années l½uvre du poète.
Dans ce récit initiatique, le jeune narrateur le Pèlerin évoque dabord sa vie paisible chez ses parents, jusquau jour où, alors quil contemple la route en bas de chez lui, apparaît un mystérieux Homme en Noir qui lui dit : « Ne regarde pas la route ; suis-la. » Une force mystérieuse le pousse alors à quitter sa maison et à suivre cette route. La suivre jusquoù ? « Puisquil mavait dit de la suivre et non de lemprunter jusquà un certain point, je devais la suivre sans marrêter, jusquau bout... »
Qui est cet Homme en Noir et quel est lobjet de la quête qui jette le narrateur sur la Route ? Comme dans tout conte initiatique, il sera soumis à la tentation et subira diverses épreuves, dont, détape en étape, il sortira vainqueur. Arrivé au bout de la Route, quelle sera sa découverte ultime ?
Depuis trente ans, on ne cesse de réévaluer limportance de cet écrivain majeur quest Fernando Pessoa (1888-1935), dont de nombreux inédits sont encore à découvrir.
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Je(ux) ; petite anthologie
Fernando Pessoa, Ghislaine Herbéra
- Editions Chandeigne&Lima
- Serie Illustree
- 2 Octobre 2014
- 9782367320816
À chaque destination, une activité ludique est proposée. Apprends à cuisiner un strudel en République Tchèque, à fabriquer un masque en Italie ou encore à réaliser des matriochkas en Russie.
Pays visités dans Vivons le monde : L'Europe ; Angleterre, Écosse, Islande, Finlande, Russie, Lettonie, Pologne, Roumanie, Grèce, Hongrie, République Tchèque, Allemagne, Italie, Espagne et Portugal.
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" pour le voyageur arrivant par la mer, la ville s'élève, même de loin, comme une belle vision de rêve, se découpant nettement contre un ciel bleu vif que le soleil réchauffe de ses ors.
Et les dômes, les monuments, les vieux châteaux surplombent la masse des maisons, tels les lointains hérauts de ce délicieux séjour, de cette région bénie des dieux. " fernando pessoa " lisbonne, ville de l'intranquillité, après la prague de kafka et le dublin de joyce, fait son entrée dans la littérature, et son "passant intégral", fernando pessoa, en est l'introuvable et mélancolique fantôme. " antoine de gaudemar, libération
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En quête d'une poétique du rêve, Pessoa situe également Le Marin au paroxysme du tragique :
"Oh, quelle horreur, quelle horreur intime dénoue la voix de notre âme et les sensations de nos pensées et nous fait parler et sentir et penser quand tout en nous demande le silence et le jour et l'inconscience de la vie..." (p.63).
Cinq personnes : Trois Veilleuses, le Marin et "la cinquième personne [...] qui tend le bras et nous interrompt chaque fois que nous allons sentir" - composent ce "drame en âme".
"Ne sentez-vous pas tout cela comme une araignée qui d'âme en âme nous tisse une toile noire qui nous attrape ?"
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Une femme, enceinte, rencontre à un bal un étrange homme tout de rouge vêtu. Alors qu'il la raccompagne chez elle, il se lance dans un grand discours mystérieux, prétendant initier l'enfant à venir aux joies et douleurs de sa vie future.
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Paru en 1922 dans la revue Contemporânea, "Le Banquier anarchiste", seule oeuvre de fiction publiée de son vivant, a connu un destin étrange. Mentionnée avec condescendance par les « spécialistes » ès Pessoa quand ils daignaient la citer, ce n'est que tout récemment qu'on a commencé à la lire.
Avec ses « faiblesses de construction » et son évident « amateurisme », ce dialogue paradoxal, à la fois logique et absurde, conformiste et subversif, d'une naïveté assez lucide ou, si l'on préfère, d'une lucidité assez naïve, n'a rien perdu de son pouvoir de provocation.
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Lettres a la fiancee_1_ere_ed - fermeture et bascule vers 9782743639341
Fernando Pessoa
- Rivages
- 17 Avril 1991
- 9782869304505
Cet ensemble des lettres d'amour adressées par Fernando Pessoa à son éphémère fiancée au cours des deux années - séparées par un silence de neuf ans - qu'a duré leur aventure sentimentale, jette un éclairage inattendu sur l'auteur du Livre de l'intranquillité. Ophélia Queiroz est la seule femme connue dans la vie de Pessoa, ce qui confère à cette correspondance son caractère unique. Un long entretien accordé par Ophélia, bien des années plus tard, à sa nièce, ouvre ce volume : il constitue un témoignage irremplaçable sur l'existence quotidienne du poète et son comportement à l'égard de ses contemporains.
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Alvaro de Campos est l'enfant frondeur parmi les hétéronymes de Fernando Pessoa, le fils emporté, cosmopolite, voyageur - ou plus rêveur que voyageur. Il est le chantre de la modernité, des machines et de la grande matrice du XXe siècle, avant de céder, dans ses poèmes plus tardifs au désabusement, et au sentiment d'échec, des rêves mal reportés sur la réalité. « Opium à bord » est son acte de naissance, mais un acte falsifié : le texte est antidaté par Pessoa pour en faire officiellement la première apparition d'Alvaro de Campos sur la scène littéraire : le jeu des masques et de la théâtralité, toujours, dans lequel éclot la sincérité de Pessoa. Mais qui est Alvaro de Campos ? Un jeune homme captif d'un navire, d'une croisière qui mouille au large du Canal de Suez en mars 1914 ; un jeune homme surtout captif de lui-même, et de l'opium impuissant à guérir son âme malade comme il l'affirme d'emblée.
Tout est stable, plane comme la mer presque absente, le monde incolore et indolore - même les exotismes, les voyages en Inde n'y font rien - Alvaro de Campos est seul à se noyer, coulé par sa faiblesse, son sentiment profond d'insignifiance et son absence de talent dans ce bref poème enfiévré qui est celui d'un naufrage intérieur. À peine capable de révolte contre la vie mondaine, réglée et bien vêtue de ses compagnons de voyage, il fait tourner une mappemonde avec ennui au bout de ses doigts. Dans une divagation droguée contre le bastingage, malgré les ambitions et les délires créateurs, incapable de sauter par dessus bord, lui qui pressent l'inutilité de sa vie, Alvaro de Campos, capable seulement d'ouvrir des portes sur le vide, comprend qu'on n'est jamais « que le passager d'un navire quelconque ». Poème tendu et vertigineux, poème cloîtré qui tourne le dos au large et au voyage même qui devrait le porter, « Opium à bord » est tout autant un acte de naissance qu'un aveu de mort.
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Bureau de tabac et autres poèmes
Fernando Pessoa, Armand Guibert
- Caracteres
- 1 Mars 2000
- 9782854462784
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"toujours et partout, combattre ces trois assassins: l'ignorance, le fanatisme et la tyrannie.
" les textes réunis dans ce volume: défense de la franc -maçonnerie, l'opinion publique, dialogues sur la tyrannie sont la réponse d'un esprit éminemment libre aux hypocrisies et aux bigoteries de l'ordre social. digressions "politiques" (même si le poète nous met en garde: " ... elles ne sauraient être mises en pratique - car rien ne se met en pratique, la pratique se crée d'elle-même"), ces réflexions poussées parfois jusqu'au paradoxe le plus extrême distillent à travers leur franchise éclatante une saine antidote aux mystifications de tout ordre et de toute idéologie.
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Oeuvres poétiques
Fernando Pessoa
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 14 Novembre 2001
- 9782070114900
«Imaginons que, dans les années 1910-1920, Valéry, Cocteau, Cendrars, Apollinaire et Larbaud aient été un seul et même homme, caché sous plusieurs "masques" : on aura une idée de l'aventure vécue à la même époque au Portugal par celui qui a écrit à lui tout seul les oeuvres d'au moins cinq écrivains de génie, aussi différents à première vue les uns des autres que les poètes français que j'ai cités.» Ainsi Robert Bréchon présente-t-il Pessoa. Les «masques» dont il parle ne sont pas de simples pseudonymes. Nés en Pessoa, Alberto Caeiro, Ricardo Reis, Álvaro de Campos sont ses principaux hétéronymes. Ils ont une biographie, des opinions politiques, des idées esthétiques, des sentiments : Campos interviendra par jalousie dans la correspondance amoureuse entre Pessoa et la bien réelle Ophélia... Chacun d'eux a subi des influences particulières ; chacun d'eux possède sa propre inspiration, son propre style et son oeuvre «personnelle», laquelle entretient des liens complexes avec l'oeuvre orthonymique, celle que Fernando Pessoa signe de son nom. Pour la première fois en français, hétéronymes et orthonyme sont présentés dans un même volume, qui fait une large place aux textes posthumes et propose quantité de poèmes inédits. Les traductions ont toutes été élaborées dans le souci de maintenir aussi forte que possible la tension entre la diversité des «instances créatrices» et l'unicité du grand ordonnateur que fut Pessoa.
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"Marthouret est Pessoa, il est aussi singulier, fou, déconcertant. Il sait nous donner une sensation d'enfance et de libération." M. Cournot, Le Monde - L'Intranquillité de Fernando Pessoa. Spectacle créé à la Maison de la Poésie -Théâtre Molière. Coproduction avec la compagnie Alain Rais.
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Un singulier regard peut être lu comme un prélude à l'oeuvre de Fernando Pessoa et le complément de son chef-d'oeuvre Le Livre de l'intranquillité.
Si Fernando Pessoa a beaucoup écrit sur lui-même, les textes intimes et correspondances rassemblés ici sont différents. Dépourvus du paravent de la fiction littéraire, ils révèlent des aspects méconnus de l'auteur. On suit, dans cet autoportrait passionnant et souvent impitoyable, la progression d'une adolescence chaotique jusqu'à une maturité magistrale - lente éclosion, traversée par une angoisse et une solitude poignantes, de l'une des personnalités les plus fécondes de notre temps.
« La naissance à l'art d'un tout jeune homme qui se cherche. C'est beau, c'est très émouvant. »
Le Temps
Cette édition est augmentée de l'essai « Bernardo Soares, «bourreau de soi-même» », de Françoise Laye
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les poèmes d'alberto caeiro et de ricardo reis sont au coeur de l'oeuvre de fernando pessoa.
ces deux hétéronymes incarnent l'idéal d'une vie authentiquement "païenne", accordée au réel, refusant le mysticisme. caeiro est le poète du regard objectif, de l'existence brute des choses : ses vers sont volontairement prosaïques. reis, épicurien stoïcien, est le poète de l'instant fugitif et du destin inexorable.
cette édition rassemble tous les poèmes païens de pessoa, dont certains ont été retrouvés plus de cinquante ans après sa mort.
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A little larger than the entire universe ; selected poems
Fernando Pessoa
- Adult Pbs
- 5 Octobre 2006
- 9780143039556
Writing obsessively in French, English, and Portuguese, Fernando Pessoa left a prodigious body of work, much of it under "heteronyms"--fully fleshed alter egos with startlingly different styles and points of view. Offering a unique sampling of all his most famous voices, this collection features poems that have never before been translated alongside many originally composed in English. In addition to such major works as "Maritime Ode of Campos" and his Goethe-inspired Faust, written in blank verse, there are several stunning poems that have only come to light in the last five years. Selected and translated by leading Pessoa scholar Richard Zenith, this is the finest introduction available to the breadth of Pessoas genius.
The translations are based on the most authoritative editions, verified against the original manuscripts Includes an Introduction discussing Pessoa, his work, and the phenomenon of "heteronymy" as well as a chronology