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Éditions du sous-sol
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Le journaliste et l'assassin
Janet Malcolm
- Éditions du sous-sol
- Souterrains
- 19 Janvier 2024
- 9782364687615
S'aventurer dans la lecture d'un livre de Janet Malcolm est une tâche aussi passionnante que dangereuse. Il faut parfois effectuer maints détours pour approcher et saisir le coeur de ce qui nous concerne. Le Journaliste et l'Assassin ne fait pas exception et c'est par le biais d'un fait divers que Janet Malcolm interroge la relation entre l'écrivain et son sujet.
L'histoire est à tiroirs : le 17 février 1970, une mère et ses deux fillettes sont retrouvées assassinées dans leur appartement. Jeffrey MacDonald, le père blessé, ancien médecin militaire, est d'abord innocenté avant que les soupçons nombreux n'en fassent le principal suspect. Un écrivain sans succès, Joe McGinniss, s'intéresse à l'affaire et entre en contact avec le présumé coupable et ses avocats. Une relation d'amitié naît, les deux hommes se côtoient jusqu'au procès, échangent, s'écrivent, se confient jusqu'au verdict qui condamne MacDonald à la prison à vie. Accablé, l'écrivain ne cesse de témoigner son affection et sa tristesse dans leur correspondance. Quatre ans plus tard, le livre paraît. Mais à la grande stupéfaction du prisonnier, celui qu'il croyait être son ami offre un portrait à charge d'un homme qu'il considère comme un psychopathe et dont la culpabilité est à ses yeux une certitude. MacDonald du fond de sa cellule attaque le journaliste pour «tromperie et violation du contrat». C'est le début d'une folle affaire judiciaire dont l'objet n'est autre que ce dilemme moral posé à quiconque s'empare par la plume de la vie des autres.
Le journaliste qui n'est ni trop bête ni trop imbu de lui-même pour regarder les choses en face le sait bien : ce qu'il fait est moralement indéfendable. -
«Je suis arrivé par la douleur à la joie», écrit le poète José Hierro.
De chambres d'hôtel en aéroports, assailli par une profusion de souvenirs, Manuel Vilas poursuit la mise à nu de son narrateur. Il orchestre la symphonie de la mémoire et enrichit son tableau de nouveaux motifs comme celui de l'allégresse. Toujours entouré de ses musiciens, ombres de son passé, en dialogue incessant avec les doubles de ses fantômes, auxquels il ajoute Arnold (pour Schönberg), sa part sombre, son ange de la dépression. Le passé coule partout, vague sans cesse rabattue, il est dans les machines à presser les oranges, dans les chemises jamais assez blanches, dans les cours d'eau, comme sous le sol que l'on foule.
«La joie venait toujours après la peine», chante Apollinaire, Alegría tend résolument du côté de la lumière et Manuel Vilas offre, après Ordesa, un grand livre solaire. Son audace littéraire et sa capacité à transfigurer l'intime en universel le désignent comme un de nos écrivains contemporains majeurs.
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Le secret de Joe Gould
Joseph Mitchell
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Non Fiction
- 16 Septembre 2021
- 9782364684317
Joe Gould n'est pas un simple vagabond, mais un vagabond qui possède une certaine dose de génie, «un drôle de petit bonhomme un peu malingre qui hante depuis un quart de siècle les bars, les cafétérias, les restaurants et les bouis-bouis de Greenwich Village».
Il aurait étudié à Harvard, parlerait le langage des mouettes. Mais surtout, Joe Gould serait l'auteur d'Une histoire orale de notre temps, collecte des bruits de la rue au hasard de ses déambulations, le plus long manuscrit jamais écrit, onze fois plus long que la Bible, neuf millions de mots éparpillés, tous écrits de sa main. Cet amas de feuilles et de cahiers d'écolier est son secret et sa fierté. Selon l'idée du poète Yeats que Joe Gould a faite sienne : «L'histoire d'un pays ne s'écrit pas dans les parlements et sur les champs de bataille, mais à partir de ce que les gens se disent les jours ordinaires.» Un jour, l'écrivain-reporter Joseph Mitchell décide de consacrer un portrait à ce clochard céleste. Ce livre raconte leur rencontre et la quête de ce manuscrit aussi insaisissable que Joe Gould. Peu à peu la réalité se dissipe dans la fiction jusqu'à se confondre l'une dans l'autre et que l'auteur sombre à son tour.
Adulé par Salman Rushdie, Paul Auster, Martin Amis ou Julian Barnes, Le Secret de Joe Gould est un inépuisable classique.
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Publié en 1974, Écarlate est le récit autobiographique d'une jeune fille qui raconte à sa mère qu'elle parle avec un spectre de la fenêtre de sa chambre, qui attend toute la nuit l'arrivée du matin, assise au pied de son lit, qui se demande, si elle dort, qui lui donnera la lune, qui désire la mort, qui est sans cesse en fuite, qui veut rester dans sa folie et garder sa violence.
Écarlate est un cri du coeur qui se lit en un souffle. Un livre inouï, oublié et révélé. -
Paris sur l'avenir
Nathaniel Rich, Camille De Chevigny
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Fiction
- 27 Août 2015
- 9782364680715
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Camille de Chevigny New York City, dans un futur proche : Mitchell Zukor, un jeune mathématicien doué, est engagé par un nouveau cabinet de conseil financier mystérieux, FutureWorld, une entreprise située dans un bureau vide de l'Empire State Building. Son travail : calculer les pires des scénarios possibles par le menu détail. Ses systèmes ou prospectives sont vendus aux sociétés clientes afin de les indemniser contre toutes catastrophes futures. Les affaires sont florissantes. Mitchell s'immerge ainsi dans les mathématiques appliquées aux catastrophes écologiques et aux guerres. Peu à peu, il devient obsédé par ces systèmes élaborés autour des craintes. Il perd également contact avec son dernier lien avec la réalité : Elsa Bruner, une amie qui a elle aussi son propre secret. Les prévisions de Mitchell vont crescendo et remplacent ses pires cauchemars, jusqu'au jour où l'un de ses scénarii touche Manhattan. Mitchell devient le seul individu à pouvoir en profiter. Mais à quel prix ? À la fois thriller littéraire et histoire d'amour inattendue, Paris sur l'avenir de Nathaniel Rich tient du roman captivant et de la quête philosophique.
Né en 1980, Nathaniel Rich vit à la Nouvelle-Orléans. Paris sur l'avenir est son premier roman traduit en France.
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Dix jours qui ébranlèrent le monde
John Reed, Vladimir Pozner, Ewa Bérard
- Éditions du sous-sol
- 13 Octobre 2017
- 9782364683075
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Les Argonautes
Maggie Nelson
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Non Fiction
- 4 Janvier 2018
- 9782364682900
Les Argonautes, c'est d'abord une histoire d'amour. Deux êtres qui se rencontrent et tombent éperdument amoureux. Leur amour grandit, leurs deux corps se transforment, et avec leurs mutations d'autres grandes questions résonnent : qu'est-ce que la maternité ? Comment se construit le genre ? Comment vivre et penser la marge en construisant une famille ?
À la lisière de l'essai et de l'autofiction, Les Argonautes est à la fois amusant et indigné, souvent emporté, toujours brillant. Maggie Nelson nous y présente les penseurs qui l'ont aidée à vivre, Judith Butler, Susan Sontag, Gilles Deleuze ou Roland Barthes. Elle parvient à mêler histoire intime et réflexion, livrant un texte à nul autre pareil, brillant et solaire. Au fil de ses lectures, elle nous emmène en Floride sur la plage, au cabaret burlesque, dans une université de New York, dans le bureau d'un shérif en Californie, à la très kitsch chapelle de Hollywood... Et surtout, elle s'assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d'un corps par un autre.
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100 ans ; tout ce que tu apprendras dans la vie
Heike Faller
- Éditions du sous-sol
- 24 Février 2020
- 9782364684881
Dans ce livre, où chaque page représente un âge, se trouve tout ce que l'on apprend au cours d'une vie, de 0 à 99 ans.
?Un ouvrage destiné à toute la famille, à feuilleter dans un sens comme dans l'autre, pour apprendre à grandir et réapprendre à s'émerveiller.
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La trajectoire des confettis
Marie-ève Thuot
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton
- 20 Août 2020
- 9782364684973
2015, un barman ayant fait voeu de chasteté s'intéresse malgré lui à une cliente qui s'appelle tantôt Oscara, tantôt Fanny ou Cléopâtre. 1999, sous la pluie de bonbons d'une piñata, un adolescent tombe amoureux de sa tante. 1899, au nord des États-Unis, dans un village reculé, un pasteur récite à ses fidèles des passages salaces de la Bible. 2027, trois jeunes femmes se moquent en secret du gourou de leur communauté d'extinctionnistes. Quelque chose ne colle pas, n'a jamais collé dans le rapport entre sexe, amour et procréation. Des générations de personnages, coincés par les normes sociales, testent tour à tour les limites de la décence. Mais entre le tabou et l'acceptable, la frontière n'est pas aussi claire qu'on aimerait le croire. Pas plus qu'entre la vérité et le mensonge...
Fresque vaste et captivante, La Trajectoire des confettis, premier roman de Marie-Ève Thuot, déchiquette en une pluie de confettis le grand cliché des romans d'amour, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
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«Mon coeur ressemble à un arbre noir couvert d'oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair.» Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. À travers l'évocation d'une famille modeste, c'est alors la peinture d'une certaine Espagne qui se révèle à nous dans toute sa complexité. L'appartenance à une classe sociale, l'éducation, l'alcoolisme ou encore la paternité sont autant de sujets traités ainsi de façon personnelle et collective à la fois.
Profondément sincère, bruyamment intime, merveilleusement écrit dans une langue à la fois poétique et crue, Ordesa se lit comme la catharsis d'un deuil impossible, celui de la mort de nos parents et de la fin d'une époque, une expérience pour le moins universelle.
Phénomène de librairie en Espagne, Ordesa a été désigné Meilleur livre de l'année par les grands quotidiens El País et El Mundo, imposant Manuel Vilas comme un écrivain majeur de la littérature espagnole.
«Voici l'album, les archives, la mémoire sans mensonges ni consolation d'une vie, d'une époque, d'une famille, d'une classe sociale condamnée à tant d'efforts pour obtenir si peu. Il faut beaucoup de précision pour dire ces choses, un acide, un couteau aiguisé, une aiguille assez fine pour faire éclater le ballon de la vanité. Ce qui reste à la fin, c'est l'émotion propre de la vérité et la détresse devant tout ce qui a été perdu.» Antonio Muñoz Molina «Un livre magnifique, courageux et bouleversant»
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B. Rosenberger Rosenberg, critique de cinéma névrosé et méconnu, universitaire, réalisateur et amant raté, occasionnellement vendeur de chaussures, tombe par hasard sur un film inédit dont il est convaincu qu'il fera basculer sa carrière et bouleversera le monde du cinéma. Personne avant B. n'a vu le film, un chef-d'oeuvre en stop motion de trois mois, qui a pris quatre-vingt-dix ans à son auteur reclus. Le plus grand film jamais imaginé. Quand le réalisateur meurt au cours de la projection, B. décide de rapporter toutes les bobines à New York pour l'étudier, écrire le meilleur livre qui soit à son sujet, et s'assurer enfin la gloire et la reconnaissance de ses pairs qui devraient lui revenir de droit. Mais la pellicule est détruite dans l'incendie de son camion. Il ne reste qu'une seule image à partir de laquelle B. doit tenter de reconstituer le film qui pourrait bien être le dernier grand espoir de la civilisation.
Ainsi commence un voyage époustouflant à travers le cauchemar hilarant d'une psyché aussi luxurieusement kafkaïenne qu'atrophiée par le vomissement incessant de Twitter. Dans une tentative désespérée de mettre de l'ordre dans une existence de plus en plus absurde, pris au piège d'une mécanique de victimisation et d'une logorrhée aliénante, B. se démène pour recréer le chef-d'oeuvre perdu tout en essayant de suivre le rythme de la culture toujours plus fracturée des «like» et des dénonciations arbitraires, qui sont à la fois sa bête noire et sa raison d'être.
Satire brûlante du monde moderne, Antkind est une méditation généreuse et savoureuse sur l'art, le temps, la mémoire, l'identité, la comédie et la nature même de l'existence - cette petite particule de vérité au coeur de toute blague. -
Chelsea girls
Eileen Myles
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Non Fiction
- 2 Septembre 2022
- 9782364686144
"Si tard dans la journée, personne ne va à Manhattan. Moi si. Je bois une grande cannette de Schlitz, et je fume dans le métro, même. J'ai environ 30 ans, je suis avec ma copine. Tout va bien. Je suis pleine de poèmes".
Dans les années 1970, Eileen Myles a fui l'Amérique catholique et ouvrière pour croquer à pleines dents la vie new-yorkaise : la galère, la poésie, la défonce, l'art - et les filles. De souvenirs d'enfance doux-amers aux virées stupéfiantes au sulfureux Chelsea Hotel, en passant par le feu sacré d'une écriture novatrice, Myles raconte tout, avec une honnêteté et une prose explosives.
Iconoclaste, Eileen Myles compte parmi les poètes vivants les plus célébrés aux États-Unis. Paru en 1994, réédité triomphalement en 2015, Chelsea Girls est aujourd'hui acclamé comme un souffle de liberté littéraire, addictif et magistral. Texte fondateur pour nombre d'artistes contemporains, dont Maggie Nelson, cet inoubliable portrait de l'artiste en jeune queer est enfin traduit en France. -
À l'école de l'amour
Olivia Manning
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Fiction
- 7 Janvier 2016
- 9782364680951
Jérusalem, 1945. La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin et des milliers d'exilés affluent dans la ville-monde pour y trouver refuge, alors que le mandat colonial britannique touche à sa fin et que les tensions entre le peuple Juif et Arabe s'exacerbent. Félix Latimer, jeune orphelin anglais fraîchement débarqué de Badgad, s'y est lui aussi installé en attendant de pouvoir prendre le bateau qui le ramènera chez lui.
Esseulé, il n'a d'autre choix que de rejoindre la pension de famille d'une certaine Miss Bohun, une parente éloignée qui a accepté de le recueillir. Miss Bohun, membre emblématique des "Ever-Readies", un groupe fondamentaliste catholique, dirige la pension d'une main de fer et ne laisse rien passer à ses drôles de pensionnaires que tout oppose, si ce n'est cette vie d'attente. D'abord impressionné et charmé par celle-ci, Félix tombe vite des nues : sous sa morale rigide et ses airs vertueux se cache en réalité une femme pingre et sèche qui profite de la misère de ses pensionnaires pour s'enrichir.
Alors qu'il se désespère dans cette maison froide et hostile où son seul compagnon de jeu est un chat nommé Faro, arrive la jeune Mrs Ellis, une veuve de guerre enceinte qui fricote avec les intellectuels dans les cafés. A la recherche de tendresse et d'amour, Félix va se laisser charmer par cette figure maternelle de substitution - qui est touchée par cet amour mais incapable de lui rendre la pareille.
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Entendre la parole des enfants est devenu mortel. Au parc, les adultes dépérissent sous les cris de leur progéniture. Cette épidémie étrange se répand partout, dans chaque foyer. La nuit, les rues se transforment en issue de secours pour mères et pères tentant d'échapper au désespoir. Claire et Sam doivent s'enfuir loin de leur fille, Esther. Celle-ci se moque de leur maladie, sans comprendre que, d'ici quelques années, elle sera aussi victime de la toxicité du langage. Mais, petit à petit, Claire et Sam se rendent compte qu'il n'est pas si facile de quitter quelqu'un que l'on aime, même si rester est synonyme de perdition. Le soir de leur départ, Claire disparaît mystérieusement.
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Le colonel ne dort pas
Emilienne Malfatto
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Fiction
- 19 Août 2022
- 9782364686649
Dans une grande ville d'un pays en guerre, un spécialiste de l'interrogatoire accomplit chaque jour son implacable office.
La nuit, le colonel ne dort pas. Une armée de fantômes, ses victimes, a pris possession de ses songes.
Dehors, il pleut sans cesse. La Ville et les hommes se confondent dans un paysage brouillé, un peu comme un rêve - ou un cauchemar. Des ombres se tutoient, trois hommes en perdition se répondent. Le colonel, tortionnaire torturé. L'ordonnance, en silence et en retrait. Et, dans un grand palais vide, un général qui devient fou.
Le colonel ne dort pas est un livre d'une grande force. Un roman étrange et beau sur la guerre et ce qu'elle fait aux hommes.
On pense au Désert des Tartares de Dino Buzzati dans cette guerre qui est là mais ne vient pas, ou ne vient plus - à l'ennemi invisible et la vacuité des ordres. Mais aussi aux Quatre soldats de Hubert Mingarelli. -
Au menu de ce numéro spécial cuisine, de la grande gastronomie et de la junk food : un hymne à la parmesane d'aubergines par Erri De Luca et une incursion très actuelle dans un abattoir du Nebraska par le journaliste undercover Ted Conover ; une enquête sur les réseaux d'emploi clandestin dans les restaurants chinois aux États-Unis et un passage, sous la plume de Bill Buford, dans les cuisines d'un chef français étoilé installé à New York ; une nouvelle d'Andrea Camilleri sur l'essence divine des arancini frits et un rapport glaçant sur l'usage des colorants et autres agents de sapidité dans la nourriture industrielle.
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FEUILLETON DE L'AUTOMNE NUME´RO 11 SPECIAL ÉTATS-UNIS : UNE AUTRE AMÉRIQUE ILLUSTRÉ PAR SIMON ROUSSIN L'Amérique des marges, des laissés-pour-compte, une autre Amérique avec au sommaire :
Le gang de surfeurs californiens du Coronado High par Joshua Bearman ; l'hippo d'Amérique, l'incroyable histoire d'une bande d'aventuriers qui rêvait d'importer l'hippopotame en Floride ; un portfolio de la Farm Security Administration, sondage photographique de la crise des années 1930 ; un portrait de l'artiste en postier avec Kermit Oliver, postier à Waco au Texas et célèbre designer de la maison Hermès ; une plongée au coeur des sectes avec le reportage de Nathaniel Rich ; Opération Délirium, la terrifiante histoire de la base d'Edgewood ; et le gueuleton US avec les steak de Dean Martin, Frank Sinatra et Ernest Hemingway.
Une nouvelle inédite de Ken Kesey sur la mort de Neal Cassady
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"L'Échiquier a ceci de particulier qu'il nous permet d'aller d'un personnage à l'autre, presque sans transition, de la musique à la danse, de la poésie au théâtre, du sport à la chanson avec des mariages inattendus qui sont, je l'avoue, notre amusement et l'expression, en certaines occasions, d'une désinvolture nécessaire".
Le Grand Échiquier, émission mythique de la télévision, fut diffusé du 12 janvier 1972 au 21 décembre 1989, en direct et en public principalement depuis le studio 15 des Buttes-Chaumont. Trois heures de performances, concerts, duplex, interviews, reportages, discussions informelles, parfois intimes, avec des invités prestigieux tels que Lino Ventura, Leonard Cohen, Léo Ferré, Arthur Rubinstein, Yves Montand, Arletty, François Truffaut, Bernard Hinault, Jacques Dutronc, Herbert von Karajan, etc. Ce beau livre raconte l'histoire de l'Échiquier, et en creux se dessine l'histoire d'une époque, ou comme le résume Jacques Chancel : "Il n'est pas un livre de riches heures mais plutôt un immense tableau à cinq cents facettes où chacun devrait retrouver un peu de son propre parcours."
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Revue Feuilleton n.1
Collectif
- Éditions du sous-sol
- Revue Feuilleton
- 22 Septembre 2011
- 9782364680012
256 pages de reportages étrangers et de nouvelles littéraires, le tout accompagné d'infographies, d'illustrations et de photographies. Un bel objet à mi-chemin entre littérature et journalisme, au croisement du livre et du magazine. Feuilleton passe en revue le monde.
Retournez-le dans sa tombe Un éditorial d'outre-tombe, la parole d'un classique marque l'éternel retour de l'actualité.
Les dossiers du Feuilleton Six reportages, deux dossiers. Dans ce numéro, un dossier consacré à l'Amazonie, entre "un diable à 37 000 pieds" reportage de William Langewiesche sur un crash aérien au beau milieu de la forêt vierge, et deux grands cimetières industriels : l'incroyable cité de Ford (portfolio) et le projet Jari. Un dossier consacré à l'Afghanistan, 10 ans après, trois visages d'une même guerre : l'invraisemblable histoire des "Psy des généraux" par Michael Hastings, un récit au coeur de Kandahar par Anne Nivat (Prix Albert Londres en 2000 pour Chiennes de guerre) et la faillite de la Kabul Bank par Dexter Filkins du New Yorker.
De l'âne au coq D'un côté, Daniel Mendelsohn raconte la bibliothèque du Vatican ; de l'autre Kenneth Slawenski se penche sur l'impact de la Seconde Guerre mondiale sur J.D. Salinger et son personnage légendaire, Holden Caulfield.
Fonds de tiroir Une enquête exhumée par la rédaction : au sommaire du premier numéro un article prospectif, écrit en 1989 par Michael Lewis, envisage l'impact sur l'économie mondiale d'un séisme majeur au Japon. George Orwell, en 1945, compare prix des livres et prix des cigarettes, un manifeste pour Feuilleton.
Le grand reportage (Bigger Than Life) Un reportage de près de quarante pages ficelée comme une nouvelle - le pari du Feuilleton : la bande des Panthères roses suivie par David Samuels, l'un des journalistes-vedettes du New Yorker.
Les nouvelles du Feuilleton Jonathan Franzen décompose, à la manière d'un entomologiste, la décomposition d'un couple entre Paris et New York, et Nicolaï Lilin, auteur d'Urkas, revient sur son expérience de la guerre en Tchétchénie.
Gueuleton Un repas de saison. Au menu de cet automne, côte de boeuf et cèpes, fougasse et tarte tatin.
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Feuilleton se décline en poche en regroupant par thématique les reportages parus. Un format différent, une identité graphique de couverture dans la lignée de la revue. Pour ce quatrième poche, l'économie dans tous ses états. Des enquêtes usant des techniques narratives de la fiction à lire comme des précis d'économie illustrés. Du Krach de la Kabul Bank sur fond de corruption généralisée, aux conséquences économiques qu'engendrerait un séisme de magnitude 7,9 à Tokyo, des mésaventures d'un milliardaire en Amazonie en passant par la cybercriminalité d'une ville roumaine, du marché des jeux vidéo en ligne et de son prolétariat invisible au géant suédois Ikea, d'une terre bolivienne chargée de lithium objet de convoitise au tourisme chinois, jusqu'à un Madoff en prison traité comme un coq en pâte, voici une plongée dans l'univers impitoyable du commerce et de la finance qui nous offre une vision décalée et riche de ce qui régit le monde d'aujourd'hui. "Nous prenons place à bord d'un vol Air China direct à destination de Francfort ; j'ouvre une brochure en chinois intitulée Conseils au groupe avant le départ, que l'on nous a invités à lire attentivement. Les instructions dressent la liste des mauvaises surprises rencontrées par nos prédécesseurs. La brochure insiste sur la sécurité en Europe : 'Vous allez voir des Gitans qui mendient au bord des routes ; ne leur donnez pas d'argent. S'ils se pressent autour de vous et demandent à voir votre sac, appelez le guide.' Il est déconseillé d'engager la conversation avec des étrangers : 'Si quelqu'un vous propose de vous prendre en photo, soyez sur vos gardes : il s'agit souvent d'un voleur.'"
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192 pages de reportages étrangers et de nouvelles littéraires, le tout accompagné d'infographies, d'illustrations et de photographies. Un bel objet à mi-chemin entre littérature et journalisme, au croisement du livre et du magazine. Feuilleton passe en revue le monde.
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192 pages de reportages étrangers et de nouvelles littéraires, le tout accompagné d'infographies, d'illustrations et de photographies.
Un bel objet à mi-chemin entre littérature et journalisme, au croisement du livre et du magazine.
Feuilleton passe en revue le monde.
Retournez-le dans sa tombe Un éditorial d'outre-tombe, la parole d'un classique marque l'éternel retour de l'actualité.
Le dossier du Feuilleton Un grand dossier sur le hip-hop.
New York is Killing Me (The New Yorker), Alec Wilkinson. Retour sur la carrière et la fin tragique de l'un des pères du hip-hop, Gil Scott Heron. De The Revolution will not be televised aux bas-fonds du Bronx.
American Mozart (Harper's), David Samuels. L'auteur de Pink Panthers, dans le premier numéro de Feuilleton, revient avec une enquête sur la star du hip-hop Kanye West, adulée et détestée, génie haï. Le reporter relate la dernière tournée, en partant d'un entretien avec Obama à propos du chanteur, phrase maintes fois relayées : «Kanye is a jackass».
Le Chemin des diamants du hip-hop, Philippe Vasset, article original. L'auteur de «La Guerre en appartement», paru dans le deuxième numéro de Feuilleton, piste les diamants des stars du hiphop et révèle les scandales des diam's d'Anvers à New York.
De l'âne au coq Liberia par Pedro Rosa Mendes, auteur de La Baie des Tigres chez Métaillé. Reportage sur les évolutions du Liberia.
Guantánamo Autrement, François Missen, ancien Prix Albert Londres et Pulitzer pour son enquête légendaire sur la French Connection à Marseille. Missen, spécialiste de Cuba, nous montre le village qui se cache derrière la fameuse prison de Guantánamo, un décalage savoureux et nécessaire.
Verbatim Pussy Riots. Morceaux choisis du procès des Pussy Riots et planches dessins de la journaliste dessinatrice Polina Petrouchina. Retour sur un procès symbole des dérives de la Russie de Vladimir Poutine, entre démocratie bafouée et collusion dangereuse du religieux et du politique.
Une bonne mort, William T. Vollmann (Harper's). Naviguant entre le récit intime et le reportage, William T. Vollmann relate l'euthanasie de son père. Un article de l'un des fleurons du journalisme américain.
La Lettre ouverte de Philip Roth à Wikipédia, publiée in extenso.
Les 'Tos, Herman Melville. Des forçats portugais envoyés il y a 300 ans à Fogo, une des îles du Cap-Vert, pour fonder une colonie.
Nouvelle Merci pour le Feu, une nouvelle exhumée de Francis Scott Fitzgerald datant de 1936, refusée à l'époque par le New Yorker. Un bijou de dérision, exemplaire de l'art de la nouvelle et de la chute.
Portfolio Frédéric Lecloux, un portrait de la Belgique.
Gueuleton Menu d'hiver « Chou & Chou »
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Mentir à perdre haleine
David Samuels, Louis Armengaud Wurmser
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton
- 21 Mai 2015
- 9782364680562
James Hogue est un personnage fascinant. Caméléon, ce coureur de fond s'est inventé au fur et à mesure de son existence de multiples identités. David Samuels nous livre ici un portrait passionnant de celui qui aimait courir et mentir à perdre haleine, une plongée dans les contradictions d'un homme d'une intelligence rare qui voulait être un autre. En livrant le témoignage de personnes flouées ou trompées par ce menteur hors-du-commun, il livre un portrait éclaté qui rend hommage à la complexité du personnage. En s'immergeant dans son histoire trouble et touchante, l'auteur finit lui-même par s'interroger sur la mince frontière qui le sépare de Hogue : et si nous étions tous potentiellement des menteurs qui n'osaient simplement pas sauter le pas ?
Editeur du magazine Harper's, David Samuels contribue également au New Yorker et à The Atlantic, ses reportages le placent comme l'une des figures incontournable du journalisme littéraire américain.