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Prix
Cohen Et Cohen
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Rimbaud / Verlaine : Une affaire insolite
François Swennen
- Cohen Et Cohen
- 5 Décembre 2024
- 9782367491288
C'est le 10 juillet 1873, à Bruxelles, que le délinquant Verlaine a tiré un coup de revolver sur ce mineur qui partageait sa chambre d'hôtel et se nommait Rimbaud Arthur. La malheureuse victime, touchée au bras gauche, a été auditionnée deux fois à l'hôpital Saint-Jean par le magistrat chargé d'instruire ces faits criminels.
Questionné sur les liens intimes qu'il venait, selon toute vraisemblance, de nouer avec son sinistre agresseur, le sieur Rimbaud, témoignant sous la foi du serment, a parlé de calomnie. Quelques jours plus tard, alité et dolent, il a, dans des circonstances demeurées nébuleuses, gardé la pose pour un certain Jef Rosman, peintre amateur auquel cette séance sans doute fortuite et l'oeuvre qui en résulta assurèrent une petite notoriété. Nous avons appris de source sûre qu'ensuite, ayant délaissé les lettres auxquelles, sous l'emprise de Verlaine, il s'était fugitivement adonné, il avait été engagé par un compatriote ardennais, directeur de cirque, comme guichetier et interprète, métiers trop rugueux pour lui qui, faute d'opiniâtreté, échoua dans cette reconversion mal mûrie.
Ces témoins de l'ombre qui ont rencontré celui que vous appelez l'homme aux semelles de vent ont accepté de déposer pour dire ce qu'ils ont vu. Ou cru voir. -
En 2021, à Tanger, au Maroc septentrional, on a retrouvé mort, pendu, le Consul General de France, dans sa résidence officielle. L'enquête a conclu au suicide, hâtivement et commodément attribué à l'état dépressif de ce haut fonctionnaire célibataire. Peu de détails ont filtré, le Quai d'Orsay, peu bavard s'est félicité de voir l'affaire sombrer rapidement dans l'oubli.
Tel sera le sort de Charles, qui se déroule une soixantaine d'années auparavant, à l'époque où cette ville, régie par un curieux statut international a été la terre d'accueil d'un des courants littéraire et sociétal les plus marquants du vingtième siècle, la " Beat Generation ", dont l'un des chefs de file fût William S. Burroughs inventeur du "cut up".
Sortis hébétés de la Deuxième Guerre mondiale, une communauté de jeunes Américains, un peu à leur insu, ont su faire de leur escale prolongée dans cette ville, à la permissivité sans limite, une légende qui leur survit intacte.
Entre l'enfer de l'addiction, les paillettes d'une vie mondaine animée, les combines financières d'un univers en roue libre, va se dérouler une intrigue qui finira mal pour certains, et mieux pour d'autres... -
Fred Deux, l'incorrigible : Inédits de la Gana
Frédérick Aubourg
- Cohen Et Cohen
- 12 Décembre 2023
- 9782367491127
La Gana est un texte qui décrit le monde sombre et miséreux du Boulogne-Billancourt des années 30. Il fera l'objet en 1958 d'une censure, c'est cette histoire, objet du litige entre Fred Deux (véritable nom de J. Douassot), artiste-dessinateur et l'éditeur qui est ici racontée.
Les deux hommes s'affrontent dans leur humanité, leur amitié et leurs convictions, mais l'on y croise aussi Georges Bataille, Joseph-Marie Lo Duca et Cécile Reims, l'épouse de l'écrivain. Retrouver les passages perdus de La Gana, deviendra pour Fred Deux une obsession car ces coupes réalisées sur son texte sont des blessures profondes qui éclairent le sens de sa démarche tout à la fois humaine et artistique.
"Fred Deux, l'incorrigible", nous plonge dans l'incroyable univers d'un artiste aux prises avec sa vie d'enfant, la grande histoire, et sa recherche artistique, une véritable leçon de vie et d'humanité. Le texte sera illustré de 80 oeuvres de l'artiste et commenté par Frédérick Aubourg. -
Un avenir à tisser : Pour un textile bon, sain, propre, juste et durable
Dario Casalini
- Cohen Et Cohen
- 19 Septembre 2024
- 9782367491233
Daro Casalini, lance Slow Fiber, mouvement qui voit le jour en Italie pour proposer une alternative à l'actuel processus de production textile. Dans le sillage du mouvement Slow Food, ce nouveau réseau veut promouvoir "un changement productif et culturel dans le secteur textile" : Un avenir à tisser - Pour un textile bon, sain, propre, juste et durable.
Le livre veut sensibiliser le public mais aussi les acteurs de l'industrie autour de concepts clés, qui misent sur "la création de produits bons, sains, propres, justes et durables", couvrant tous les sujets, de la production qui devrait être plus mesurée et moins chimique, en passant par la réduction de l'impact sur l'environnement, l'engagement local et social ou encore les conditions de travail. "Nous avons voulu créer un modèle qui puisse s'appliquer partout dans le monde. Notre objectif est d'élargir notre base et d'éduquer le consommateur final.
"S'engager tout seul dans son coin ne suffit plus, il faut donner une vision" - Dario Casalini, le fondateur de Slow Fiber. -
Maurice Quentin de La Tour se joua des difficultés à reproduire ce qu'il voyait, transcrivant à l'aide des poudres de pastel aussi bien la douceur d'un velours, la délicatesse d'une dentelle, que le miroitement d'une armure, mais il sut aussi emporter l'âme de ses modèles en descendant à leur insu au plus profond de leur être.
L'homme n'a jamais laissé indifférent et il s'est livré tout au long de son oeuvre et de ses écrits. Maurice Quentin de La Tour se joua des difficultés à reproduire ce qu'il voyait. Non seulement il eut le secret de toutes les manufactures, ainsi que se plurent à le souligner ses contemporains, transcrivant à l'aide des poudres de pastel aussi bien la douceur d'un velours, la délicatesse d'une dentelle, que le miroitement d'une armure, mais il sut aussi emporter l'âme de ses modèles en descendant à leur insu au plus profond de leur être. Fin psychologue, La Tour se piqua également de musique, de théâtre, de danse ou bien encore d'astronomie. Sans cesse en quête de perfection, il fut l'ami des philosophes, des savants et des artistes et livra leurs visages à la postérité.
Riche d'environ 500 pastels et préparations, l'oeuvre de La Tour et la vie du maître n'ont pas fait en France l'objet d'une monographie complète depuis celle que publièrent Albert Besnard et Georges Wildenstein en 1928. Travaillant depuis bientôt 30 ans sur le maître et ses créations, Xavier Salmon relève aujourd'hui le défi de rendre un nouvel hommage au plus célèbres des pastellistes du XVIIIème siècle et livre une étude précise où chefs-d'oeuvre et pastels inédits ou méconnus sont soigneusement analysés, replacés dans le contexte du temps et reproduits afin de restituer toute la richesse et la diversité d'un Siècle des Lumières dont Maurice Quentin de La Tour fut assurément l'un des témoins les plus fidèles. -
Gustave Courbet : l'un des peintres les plus importants, les plus novateurs les plus originaux du XIXe siècle. Un vrai créateur, inclassable, ni impressionniste, ni naturaliste mais romantique, buveur, dévoreur de femmes, de nourriture, de vie, bourgeois faux pauvre mais vrai révolté, accusé d'avoir ordonné la demolition de la colonne Vendôme, exilé politique en Suisse où il décédera en 1877 dans la commune de La Tour-de Peilz... Après des décennies de silence sur Courbet, l'entrée au musée d'Orsay d'un tableau de petites dimensions a déclenché une avalanche de biographies et d'études.
Cette monographie de référence, abondament illustrée, fait le tour complet du personnage en incluant les dernières découvertes (correspondance) ainsi que les oeuvres récemment restaurées (L'Atelier par exemple). Elle paraîtra à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste.
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Ophélie est à bien des égards une énigme. Personnage secondaire de la tragédie d'Hamlet de Shakespeare, elle eut une postérité presque irrationnelle dans les arts visuels européens à partir du milieu du XVIIIe siècle. Jeune, belle, vulnérable, obéissante, elle devint une page blanche sur laquelle chacun put noter ses désirs. La plus connue des Ophélie est celle de Millais.
Ophélie, personnage secondaire de la pièce d'Hamlet a été magnifiée pour la première fois par Eugène Delacroix, par ses gravures puis ses peintures. Il s'empare de ce caractère après avoir assisté à une représentation de la pièce de Shakespeare par une troupe anglaise au théâtre de l'Odéon en 1827. Suite à la réouverture des relations entre la France et l'Angleterre, les préraphaélites vont bientôt s'en emparer, l' Ophélie de Millais étant encore aujourd'hui la représentation la plus emblématique et la plus connue du grand public (Tate Britain). Le mythe d'Ophélie traverse les siècles et les interprétations, il perdure jusqu'à entrer dans notre inconscient collectif (jeu vidéo, clip vidéo, dessin animé...).
Aucun ouvrage n'a jamais traité de ce sujet, l'auteure débute son récit de la pièce de Shakespeare, analyse comment les représentations d'Ophélie ont évolué avec les sociétés successives qu'elle traverse, jusqu'au XXIe siècle où un certain paradoxe se fait jour.
Cet ouvrage sera richement illustré, plus de 300 reproductions pour un texte d'environ 480 000 signes. Il constituera un livre de référence qui touchera tous les publics, des plus jeunes, amateurs de jeux vidéo, aux amateurs d'art. -
Redon retrouvé
Dario Gamboni, Laurent Houssais, Pierre Pinchon
- Cohen Et Cohen
- 9 Juin 2022
- 9782367490892
Odilon Redon est un artiste majeur du XIXe siècle. L'accès aux archives Redon permet de proposer aujourd'hui des oeuvres et des documents totalement inédits, notamment deux carnets de dessins reproduits intégralement dans l'ouvrage et commenté par Dario Gamboni. Plus de 350 oeuvres (dessins, lithographies, peintures) complèteront l'ensemble. L'approche des auteurs a permis de concilier l'exploration d'un fond d'archives et oeuvres inédits avec leur analyse et une mise en perspective historique. L'histoire de Redon se trouve ainsi considérablement renouvelée qu'il s'agisse de ses relations familiales, de ses choix et stratégies d'artiste, de son rapport à Bordeaux et à Paris, enfin à son oeuvre même.
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Du Pèlerinage à l'île de Cythère de Watteau (1717) au Verrou de Fragonard (vers 1778), les peintres français ont produit une remarquable suite de chefs d'oeuvre ayant l'amour pour sujet principal et qui semblent incarner les valeurs brillantes et ambiguës d'une culture sophistiquée consciente de son apogée. La France du XVIIIe siècle a en effet établi le raffinement du comportement amoureux comme la manifestation suprême de la civilisation des Lumières.
Les peintres les plus doués, Antoine Watteau (1684-1721) François Boucher (1703-1770) et Jean Honoré Fragonard (1732-1806), entre autres, consacrèrent leur immense talent à l'amour. L'exceptionnelle fécondité de leur inspiration amoureuse, chaste ou impudique, fait la matière de ce livre.
Les peintres, dessinateurs et graveurs contribuèrent, par l'illustration, au succès sans précédent de la fiction romanesque, tout d'abord galante, bientôt libertine et enfin tendre et sentimentale.
La sensualité exquise et civilisée de Watteau, le plaisir mondain et hédoniste de Boucher, l'équivoque grivoise des illustrateurs libertins, la tendre sensibilité de Fragonard font l'objet d'attentives analyses développées dans cette étude qui croise histoire de l'art, histoire culturelle et histoire sociale.
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Delacroix ; apaisement coloré et sauvagerie
Dominique de Font-Réaulx
- Cohen Et Cohen
- 29 Novembre 2018
- 9782367490441
Eugène Delacroix (1798-1863) fut un des plus grands artistes français du XIXe siècle. Sa création artistique, riche, variée, multiple, le distingue. Héros de la génération romantique des années 1820, incarnant par ses succès teintés de scandale le renouveau de la peinture, il fut aussi un des plus grands peintres de décor religieux ou civils, jusqu'à la fin de sa vie. Travaillant seul, n'ayant fondé ni école, ni atelier, il fut pourtant reconnu comme maître et modèle par bien des artistes après lui. Coloriste talentueux, sa pratique du dessin, ignorée de son vivant, fut une des grandes révélations de la vente après son décès. Habité par le génie de la peinture, sûr dès ses plus jeunes années de son talent, il fut tenté par l'écriture, qu'il pratiqua toute sa vie, journal, correspondances, essais théoriques, courtes nouvelles.
Cet ouvrage de référence abondamment illustré (plus de 400 reproductions) présentera, de manière transversale, l'ensemble des facettes de ce génie romantique.
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Thomas Lawrence : le génie du portrait anglais
Frédéric Ogée
- Cohen Et Cohen
- 1 Décembre 2022
- 9782367490953
Au tournant du XIXe siècle, l'école d'art anglaise atteint une forme d'apogée sur la scène artistique européenne. Alors que J. M. W. Turner (1775-1851) excelle dans le genre du paysage, Thomas Lawrence (1769-1830) porte l'art du portrait à de semblables sommets de créativité et d'inventivité. Enfant prodige, il succède à Joshua Reynolds comme « peintre ordinaire de Sa Majesté » le roi George III à l'âge de 18 ans et devient rapidement le principal portraitiste de son temps, élu à l'unanimité président de la Royal Academy of Arts en 1820. En 1814, le Prince Régent lui commande une série de portraits de toutes les personnalités européennes ayant contribué à la défaite de Napoléon. Aujourd'hui exposées dans la Waterloo Chamber du château de Windsor, elles offrent un témoignage exceptionnel de l'incarnation du pouvoir au début de l'Europe moderne. Lawrence est également un remarquable observateur de la société de la Régence, avec une sensibilité exceptionnelle pour les représentations intimistes de femmes et d'enfants, à l'huile, au pastel ou à la craie, qui explorent de manière unique les fragilités de l'âge et du genre. Le présent ouvrage offre une étude complète de l'art de Lawrence et apporte un nouvel éclairage sur le travail et la personnalité de l'un des artistes les plus secrets et les plus doués du romantisme européen.
Environ 400 illustrations. -
En l'espace d'un siècle, Georges de La Tour (1593-1652) est passé d'un quasi anonymat à une notoriété comparable à celle des artistes français les plus admirés. En un peu plus d'une quarantaine de tableaux de sa main, La Tour prend place au Panthéon de la peinture du XVIIe siècle.
Ses portraits de saints, de paysans et de musiciens sont parmi les plus beaux mais aussi parmi les plus énigmatiques de l'Histoire de l'art. Par ailleurs, ses merveilleuse scènes nocturnes, éclairées à la chandelle en font incontestablement le « Maitre des nuits ».
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De 1947 jusqu'à sa disparition en 1971, Coco Chanel entretient le secret sur son action pendant la guerre. Elle le partage, néanmoins, avec son avocat, René de Chambrun, gendre de Laval et avec le peintre des Fleurs du Mal et président de la Société Baudelaire, Limouse (1894-1989), confident de la styliste sous l'Occupation.
Au crépuscule de sa vie, Limouse transmet le secret, jalousement gardé, à Isée St. John Knowles qui le divulgue aujourd'hui pour la première fois, après s'être livré à une longue enquête.
Dans une forme mêlant récit, journal dialogué et notes historiques Coco Chanel, cette femme libre qui défia les tyrans, «?oeuvre d'exception qui fera date?», selon GabriellePalasse-Labrunie, petite-nièce de Chanel, jette une lumière inattendue sur un personnage illustre, controversé, insaisissable et solitaire ; personnage singulier qui, en temps de guerre, revendiqua la souveraineté d'une éthique libertaire et défia l'autorité de tous les protagonistes de l'histoire.
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Cette monographie de référence, première en France sur le peintre anglais, Richard Parkes Bonington, abordera dans le détail les aspects et la singularité de son travail. La relation entre Bonington et Delacroix, son importance pour la genèse du modernisme en France seront au premier plan.
Richard Parkes Bonington s'éteint le 23 septembre 1828 à Londres, âgé d'à peine 25 ans. Il laisse derrière lui une oeuvre d'une richesse infinie : plus de 400 peintures et aquarelles, et autant de merveilleux dessins.
Sa mort bouleverse le cercle des artistes britanniques mais aussi un groupe de jeunes peintres français, dont Eugène Delacroix auquel il était intimement lié, de critiques et d'amateurs d'art.
Tous avaient soutenu l'ascension fulgurante du jeune homme, figure majeure et virtuose du courant romantique. D'après Sainte-Beuve, la vision lumineuse de Bonington définit les paramètres du romantisme, tout autant que l'extraordinaire réalisme de Géricault et l'imaginaire enflammé de Delacroix.
Les oeuvres de Bonington, que ce soient ses représentations des côtes françaises, de Venise ou de la campagne anglaise en firent un des peintres de paysages les plus extraordinaires. JMW Turner l'admirait profondément et alla même jusqu'à dédier une toile au jeune artiste après sa mort.
Bonington fut également un grand peintre de sujets historiques n'hésitant pas à traiter des sujets partagés par son grand ami Delacroix. Cet ouvrage de référence présente ainsi de très nombreuses comparaisons de toiles, d'aquarelles, de dessins et de gravures exécutés par ces deux immenses artistes. -
L'École de la nuit, est un thriller historique, qui se déroule dans l'ambiance envoûtante de l'Angleterre élisabéthaine et le monde du théâtre, celui de Shakespeare et de Marlowe. Un mystère qui se dénoue sur la scène du théâtre Rose en un final étonnant.
Angleterre, 1598. Le règne d'Élisabeth 1re s'achève. Sur la rive sud de Londres, dans le quartier des plaisirs, retentissent les bruits du chantier d'un tout nouveau théâtre, le Globe, mais soudain une découverte macabre bouleverse les ouvriers.
Tobias Pickett, avocat de renom appelé pour démêler l'affaire, se trouve confronté à une galerie de personnages intrigants :
Hannah Wynters, la belle costumière de la troupe du Rose, le rival du Globe ; pourquoi a-t-elle mystérieusement disparu ? Martin Slater, le régisseur au passé mystérieux ; qui donc est allé fouiller son précieux coffre ? Agnes Bishop, jeune fille de 12 ans maltraitée par la vie, accusée de pratiquer la magie noire. Et puis, il y a Richard Harclyff, le juge de paix manipulateur dont l'ambition dévorante ne connaît aucune limite.
Tandis que des échos inquiétants de la guerre en Irlande parviennent à Londres, l'affaire attire l'attention des plus hautes sphères du pouvoir. Une enquête palpitante dans le monde du théâtre, celui de Shakespeare et de Marlowe, qui aboutit jusque sur la scène du Rose playhouse en un final étonnant. -
Velàzquez ; l'affrontement de la peinture
Guillaume Kientz
- Cohen Et Cohen
- 12 Mars 2015
- 9782367490168
Cohen&Cohen publiera à l'occasion de la grande rétrospective Velàzquez du Grand Palais, au printemps 2015, une monographie de référence, dans la même collection que Greco.Biographie d'un peintre extravagant. Écrite par Guillaume Kientz, conservateur du département de la Peinture espagnole au musée du Louvre, elle comprendra l'intégralité de l'oeuvre peinte du maître ainsi que de nombreuses reproductions de toiles d'autres artistes, contemporains, ou l'ayant inspiré.
Il n'est pas facile d'écrire sur Diego Velázquez et on serait en droit de se demander si cela en vaut la peine, s'il reste quelque chose à apporter, quelque chose qui légitime la publication d'un ouvrage nouveau, quelque chose qui justifie qu'on dérange au tombeau un artiste et son oeuvre.
Non pas que la peinture de Velázquez serait morte ou n'aurait plus rien à dire, mais a-t-elle besoin de nous pour parler ? Velázquez n'a pas laissé de codicille ou de vadémécum pour profiter de ses tableaux. Ce qu'il avait à dire, il l'a dit avec son pinceau, ce qu'il voulait écrire, il l'a imprimé de son style. Les mots, si bien choisis soient-il, ne viennent que parasiter la vibration propre de la peinture et il faut se méfier de leur séduction qui cachent bien souvent un danger, comme un coup d'état littéraire, où l'écriture, soudain artiste, détourne son objet, se hisse sur ses épaules. On dira « que c'est bien écrit » là où il n'aurait jamais fallu dire autre chose que « Dieu que c'est peint ».
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Zestes : les aventures des agrumes dans l'art
Alain Jaubert
- Cohen Et Cohen
- 29 Novembre 2021
- 9782367490793
Qu'est-ce exactement qu'un citron ? Un objet de forme ovoïde, compact, dur, enfermé dans une enveloppe brillante, souple et caoutchouteuse, un peu rugueuse cependant, piquetée de petits cratères ou même parfois de grosses verrues, sa couleur est pleine, d'un beau jaune éclatant qui deviendra la désignation même d'un pigment pour les peintres. Son image se retrouve aussi bien dans les premiers livres de lecture ou les albums à colorier pour enfants que dans les publicités gastronomiques ou médicales. Chacun reconnaît au premier coup d'oeil le citron, un fruit aujourd'hui familier, aux multiples fonctions et dont l'usage est devenu si courant dans la plupart des cultures du monde. Sa peau, jaune, possède un nom étrange, le zeste. En dessous, l'albédo, la partie blanche, c'est, peut-être par antithèse, le zist. « Entre le zeste et le zist », c'est-à-dire nulle part... Et d'ailleurs il existe une variété de « citrons » qui ne correspondent pas toujours à cette image codifiée. Quant à l'orange, agrume sphérique d'apparition plus tardive, si elle est cousine du citron et issue de la même lignée embrouillée, son nom est celui de la couleur même, entre le jaune et le rouge...
Un cahier de 26 recettes autour des agrumes sera joint à l'ouvrage principal, inspirées de 26 tableaux reproduits. Elles ont été réalisées spécifiquement par le chef espagnol Alberto Herraïz.
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En dépit de son aphorisme provocateur « Il faut tuer Dieu », Gauguin n'a en fait jamais cessé d'être fasciné par ce qu'il nommait « l'Insondable Mystère ». Confrontant la religion de son enfance à diverses formes de pensée et de spiritualité au fil de ses lectures et de ses rencontres, il est resté convaincu de la valeur universelle de l'Évangile dont il a toutefois contesté l'interprétation littérale. Sous l'influence de la théosophie, il a peu à peu évolué vers un syncrétisme religieux mêlant Jésus, Bouddha, les divinités hindoues et polynésiennes à l'animisme le plus primitif dans une quête passionnée du divin.
Le présent ouvrage se propose d'analyser les étapes d'un parcours spirituel qui a conduit Gauguin de la théologie de sa jeunesse à la réfutation des dogmes. Outre une analyse des oeuvres et des textes du peintre-écrivain nécessaires à la compréhension de sa spiritualité, on trouvera ici une présentation des livres majeurs qui ont directement ou indirectement nourri sa réflexion.
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?Greco incarne comme aucun autre artiste la portée de la redécouverte des oeuvres du passé dans la genèse même de la peinture moderne. Greco, qui avait été sous-estimé en Espagne et ignoré à l'étranger, s'est imposé comme l'exemple type le plus remarquable du maître qui, après avoir été méprisé et méconnu, est devenu apprécié au point d'être une véritable référence, voire même un guide, pour de nombreux artistes du XIXe siècle et, à une échelle plus importante encore, du XXe siècle. Les multiples aspects sous lesquels Greco a exercé son influence pendant un siècle et demi mettent également en évidence les facettes variées qu'ont présenté ses peintures pour les artistes modernes et permettent de porter un regard nouveau sur les différents courants qui se sont intéressés, pour des raisons parfois contradictoires, à ce grand peintre du passé.
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Alicia Penalba : vers l'envol
Frédérick Aubourg, Pierre Watt
- Cohen Et Cohen
- 30 Septembre 2021
- 9782367490724
Suite à sa disparition accidentelle en 1982, l'oeuvre d'Alicia Penalba, sculptrice de renommée internationale, s'était retrouvé abruptement dans l'ombre. Née en Argentine, ce n'est qu'en 1948, âgée de 35 ans, qu'Alicia Penalba arrive en France, à son arrivée à Paris, diverses rencontres vont la conduire à la Grande Chaumière dans l'atelier d'Ossip Zadkine auprès duquel elle se forme et où, très rapidement, elle fait montre d'un talent certain. Elle y travaillera trois ans tout en étudiant ses aînés, Anton Pevsner, mais surtout Constantin Brancusi, qu'elle rencontrera à plusieurs reprises. À partir de 1951, elle se consacre exclusivement à la sculpture non figurative. À partir des années 60, son évolution artistique l'amène à réaliser des sculptures monumentales pour des projets architecturaux qui la conduisent à simplifier les volumes pour obtenir des formes épurées. L'air et la lumière vont alors devenir les fils conducteurs de sa quête artistique.
Cette monographie de référence rend hommage à cette grande artiste dont les oeuvres sont présentées dans la plupart des grands musées internationaux : le Centre Pompidou, la Fondation Pierre Gianadda, le musée Kröller-Müller, The Cleveland Museum of Art, le Hakone Open-Air Museum...
Cet ouvrage dont les texte est écrit par Frédérick Aubourg sera préfacé par Pierre Wat (professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-I, historien d'art connu et reconnu).
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Provocateur, scandaleux, mystérieux, Walter Sickert, qui a longtemps vécu en France, demeure en Angleterre l'indiscutable précurseur de la peinture figurative moderne, celui qui influencera autant Francis Bacon que Lucian Freud. Ses tableaux, qui ont pu faire scandale à l'époque, restent encore singuliers aujourd'hui. Refusant la séduction d'une esthétique convenue, ces oeuvres peuvent fasciner ou susciter l'incompréhension. Le spectateur reste captivé par la puissance évocatrice de ses toiles.
Le retour de Sickert en Angleterre après un séjour prolongé en Normandie signe son oubli dans l'hexagone. La portée de son oeuvre et ses liens avec la France rendent cette lacune d'autant plus regrettable. « J'ai espéré pendant plus de cinquante ans que Sickert serait enfin reconnu en France » nous dit Wendy Baron dans sa préface. Notre monographie de référence, la première en langue française, comblera ce manque. Cet ouvrage sera richement illustré, oeuvres de Sickert majoritairement, mais également de ses contemporains et de ses suiveurs. Une grande qualité de reproduction est requise tant la profondeur des noirs de Sickert est remarquable, à la source du maniement de couleurs dérangeantes.
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La disparition d'une fillette au musée Royal d'Art et d'Histoire de Bruxelles... Une enquête où l'enfance se retrouve envoûtée par l'art, où l'art convoque les secrets de famille les plus profonds.
Au bout de la jetée d'Ostende, faisant face à la mer du Nord, au creux de la sculpture contemporaine d'un bulot géant, le corps recroquevillé d'une vieille femme, un masque de Dali posé sur le visage...
Une descente de police chez un retraité, héritier d'un grand nom du marché de l'art pendant la Seconde Guerre Mondiale...
Dans le sarcophage de fer de la vierge de Nuremberg du musée de la torture de Bruges, un nouveau corps. La figure de la victime recouverte du même célèbre masque ...
Une enquête où l'enfance se retrouve envoûtée par l'art, où l'art convoque les secrets de famille les plus profonds. -
"J'ai toujours aimé et révéré les vieux objets, les objets blessés, marqués par la fuite du temps et les événements humains. Je ne me considère pas autrement : une chose qui a beaucoup servi, qui a beaucoup voyagé, que l'usage et l'abus ont usée et polie." écrivait Henry Miller. Georges Banu réunit ici des objets blessés, instaurant un dialogue avec celui qui les regarde.
Dans cet esprit Georges Banu réunit des objets blessés de son appartement qui attestent le passage du temps et s'affichent dans leur fragilité. Ils fournissent les preuves des accidents dont ils ont subi l'épreuve, objets que l'on regarde avec la tendresse que l'on éprouve à l'égard des êtres affaiblis : des statues brisées, des tableaux détériorés, des oeuvres calcinées. Ils restent encore en vie. NI détruits, ni restaurés, les objets blessés instaurent un dialogue avec celui qui les regarde plein d'affection. Retrouvons - les comme des partenaires qui appellent au secours et nous renvoient, en miroir, le reflet de nos propres blaessures. -
Ce livre est un objet dangereux. Une fois déchiré le cellophane, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur. Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier.
L'arme du crime se trouve entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe, en tourne les pages... Et c'est lui qui va l'actionner...
Pourquoi avoir acheté un livre intitulé Lire Tue ? Ayant de surcroît l'apparence et les proportions d'un paquet de cigarettes ?
Pourquoi avoir ôté le cellophane formant l'ultime protection contre cet objet dangereux ?
Pourquoi avoir poursuivi la lecture malgré l'avertissement de la première page : Lisez plus avant vous êtes mort... ? Lequel avertissement sonne aussi comme une menace...
Seul, enfermé chez lui pour dévorer ce qu'il croit être un polar, le lecteur se retrouve dans une joute à mort avec l'auteur.
Il se mue en détective alors qu'il est en réalité la victime... et le meurtrier.
L'arme du crime est évidente. Il la tient entre ses mains. Il la palpe, il la malaxe... il ressent la densité qui s'en dégage quand il tourne les pages... sa nature imprévisible...
N'a-t-il pas par inadvertance acquis l'oeuvre de trop ? N'a-t-il pas cru un peu vite que lire procédait d'un acte unilatéral et sans conséquence ? Des produits alimentaires sont retirés par millions des grandes surfaces lorsqu'on détecte en eux des risques infinitésimaux, mais la littérature n'est soumise à aucune surveillance sanitaire parce que personne n'estime qu'elle puisse être nocive...
Une fois le volume ouvert, le lecteur n'a d'autre choix que de l'avaler d'une traite, comme un paquet de sèches, pour apprendre au seuil de sa vie, de la lecture et de la mort, qui il était réellement...