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Créaphis
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Puisque le ciel est sans échelle ; dessins d'Arthur Goldschmidt au camp de Theresienstadt
Collectif
- CREAPHIS
- 24 Mars 2015
- 9782354280963
Le livre rassemble plus de 120 dessins réalisés par Arthur Goldschmidt au camp de Theresienstadt entre 1942 et 1945. Cet ensemble, avec ses qualités esthétiques et documentaires, est composé de portraits, scènes de la vie quotidienne, bâtiments, paysages. Il apporte un éclairage inédit sur le camp de Theresienstadt, mal connu en France.
Theresienstadt est le nom allemand de la ville tchèque de Terezìn située au nord de Prague. Ancienne forteresse militaire construite par les Habsbourg au xviiie siècle, elle devient un camp de concentration où sont enfermés de novembre 1941 à mai 1945 environ 140 000 juifs. C'est un lieu de regroupement et de transit vers Auschwitz et d'autres camps d'extermination. Les nazis font de Theresienstadt un camp-ghetto « modèle » présenté à l'opinion publique internationale comme une colonie juive normale. Les conditions de vie dans ce ghetto sont en fait effroyables : sur les 140 000 internés, plus du quart décèdent sur place et 88 000 sont déportés vers Auschwitz ou d'autres camps d'extermination. Environ 17 000 personnes survécurent.
Son fils, l'écrivain et traducteur Georges-Arthur Goldschmidt, décide en 2011 de confier ces dessins au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon où ils sont désormais conservés.
L'ouvrage propose plusieurs entrées : art, histoire et littérature.
En introduction, l'historienne Annette Wieviorka, spécialiste de l'histoire de la Shoah, apporte des éléments d'explication sur le fonctionnement du camp de Theresienstadt.
Les écrivains Marcel Cohen, Guy Pimienta et Roger-Yves Roche proposent une approche littéraire très précise des dessins d'Arthur Goldschmidt, que Georges-Arthur Goldschmidt, Guy Pimienta et Roland Baroin présentent en ouverture du livre.
Cet ouvrage, par sa forme épurée, ses tons doux, ses qualités d'impression et de façonnage traduit avec sobriété le sentiment d'inquiétante tranquillité que suggèrent ces dessins, comme l'ombre d'un doute : « J'en craignais la beauté d'exécution et le caractère parfois presque "idyllique" des paysages pouvait créer, me semblait-il, un véritable malentendu [.] », écrit son fils, l'écrivain Georges-Arthur Goldschmidt.
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Lotissement avec architectes ; les jardins de la Pirotterie à Rezé (Loire-Atlantique)
Sabine Guth, François-xavier Trivière
- CREAPHIS
- Lieux Habites
- 22 Octobre 2015
- 9782354280871
Le lotissement « Les Jardins de la Pirotterie » est une des opérations de logement les plus innovantes de ces vingt dernières années : il s'agit d'un programme de maisons locatives HLM, dans la ville de Rezé, au sud de Nantes, déjà connue pour la deuxième Unité d'habitation de Le Corbusier (1950-55) et pour des maisons en bande du tout jeune Dominique Perrault (Les Cap-Horniers, 1982-86). Les Jardins de la Pirotterie s'inscrit dans le mouvement, qui, au début des années 2000, a voulu introduire la maison populaire dans le marché des architectes et dans le champ culturel de l'architecture, comme en témoigne aussi les opérations de la cité Manifeste (Mulhouse), du Domaine de Sérillan (Bordeaux) ou de la cité du Petit-Betheny (Reims), qui elles aussi ont fait date et ont été très publiées. La singularité des Jardins de la Pirotterie est que le collectif d'architectes Périphériques a voulu le concevoir comme un lotissement, c'est-à-dire en divisant un terrain en lots attribués à des architectes différents.
Très médiatisé et généralement très critiqué pour son architecture pas ordinaire, le lotissement de la Pirotterie n'avait, jusqu'à aujourd'hui, pas été l'objet d'un discours distancié, réfléchi, construit, donnant la parole aux habitants et replaçant cette expérimentation dans le contexte des enjeux de la production du logement au début du XXIe siècle.
Écrit à partir d'une enquête de terrain de longue durée, l'ouvrage Un lotissement pas comme les autres. Les Jardins de la Pirotterie à Rezé propose, pour la première fois en sciences humaines appliquées à l'architecture, une véritable évaluation globale des enjeux politiques, architecturaux, sociaux et patrimoniaux de la maison individuelle. Il pose un regard neuf sur la place de l'architecture au croisement de la maîtrise d'ouvrage et d'une maîtrise d'usage des habitants. Il est en prise avec l'actualité du logement social en France dans son rapport avec la création architecturale et la qualité environnementale. L'analyse sociologique du discours et l'observation des habitants sont parfaitement appuyées par le regard du photographe américain Mark Lyon, dont les images révèlent combien cette architecture pas comme les autres s'avère stimulante et procure à beaucoup un fort plaisir d'habiter.
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Brueghel, les yeux ouverts ; brève chronique d'une révolution picturale
Jacques Darras
- CREAPHIS
- 12 Mars 2015
- 9782354280888
« Brueghel le cosmique, le cyclique, prend ponctuellement sur lui de descendre au nom des valeurs chrétiennes dans l'arène de son temps pour protester et ouvrir l'homme à une perception plus exigeante de la vérité. Il met en garde contre la fatalité d'une militarisation de la religion. Donc contre la dénaturation de l'esprit religieux par la réalité militaire. Son avertissement vaut pour toutes les époques, la nôtre comprise. » (citation tirée de l'ouvrage) Le titre et le sous-titre de cet ouvrage pourraient laisser entendre qu'il s'agit d'un texte savant d'un historien de l'art, se livrant à une énième étude sur la peinture de Brueghel. C'est bien plutôt à une lecture poétique de l'univers du grand peintre que nous invite Jacques Darras, dans ce qui relève de l'essai et de l'exercice d'admiration. Il nous remet en tête les tableaux du peintre en suivant ses descriptions fines et ses remarques pertinentes sur la nouveauté et la modernité de Brueghel l'Ancien, qui a rompu avec les modèles existants et a inventé un langage pictural direct et simple d'accès. Ce qui fit le succès de son oeuvre.
Portrait universel d'un peintre en son temps dans une époque en pleine mutation, portrait d'une "ville-monde" (Anvers) en construction au coeur de l'Europe, ce livre est aussi une réflexion de Jacques Darras (d'origine belge) et, sous des allures d'objectivité historique, une esquisse d'autoportrait.
Il s'agit d'un texte inédit, longuement médité par un auteur dans sa maturité, sur un sujet qui est au croisement de la littérature et de l'art, un regard novateur sur un peintre très célèbre.
Passionnant plaidoyer pour l'artiste flamand, ce livre s'intéresse aussi à la réception de l'oeuvre. Les « lecteurs » de Brueghel sont ainsi réunis dans l'ouvrage, d'Edwin Panofsky à Larry Silver, de Baudelaire à Verhaeren, d'Aldous Huxley à W. Carlos Williams (dont le dernier livre, Tableaux d'après Brueghel, 1962, est en partie reproduit dans le livre avec une traduction de Jacques Darras lui-même).
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Only in Paris
Francine Deroudille, François Le diascorn
- CREAPHIS
- Foto Creaphis
- 27 Novembre 2014
- 9782354280925
François Le Diascorn rassemble dans ce livre des photographies réalisées à Paris entre 1974 et 2014. Il s'agit de « son » Paris, parcouru et saisi pendant quarante ans. On retrouve son style particulier, héritier du courant humaniste auquel il a participé dans les années 1970-1980, fondé sur une exigence du cadre et du jeu entre ombres et lumières.
Et surtout décalé : le ton est souvent insolite, voire humoristique, toujours chimérique. Le livre est aussi décalé dans sa chronologie, on passe d'une décennie à l'autre sans s'en apercevoir : l'atmosphère ne change pas. Le Paris de Le Diascorn est emblématique : les lieux et monuments parisiens incontournables ne lui échappent pas. Mais son pari est finalement inattendu.
Il prend aussi Paris sur le vif la nuit, c'est une autre ville qui s'offre à nous, un Paris amoureux, un Paris polar, un Paris mystérieux, un Paris somnambule.
C'est cette même vision qu'il a développée pour les Etats-Unis - autre endroit fétiche du photographe - et qui a fait l'objet de son premier livre : Only in America (Créaphis, 2010). C'est bien l'expression « Only in » qui résume ce que l'on ressent à la vue de ces photographies noir et blanc en argentique.
Francine Deroudille, fille de Robert Doisneau, intervient dans le livre en postface.
Elle dit de lui : « Il rapporte de ses périples des images intemporelles, sensibles et mystérieuses, teintées parfois d'un humour qu'il ne revendique pas mais qu'il ne refuse pas non plus à condition qu'il se soit posé là, sur le fil du par hasard. À Paris comme ailleurs il procède par accumulation, indifférent au processus de continuité du reportage mais animé par la jubilation de l'instant unique où l'image semble venir à lui. La forme est essentielle, celle offerte par la scène qu'il accueille dans son objectif, celle aussi de son cadre très précisément défini. La magie au risque de la géométrie. »
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Derniers domiciles connus ; enquête sur les nouveaux logements (1970-1990)
Leger/Reboud
- CREAPHIS
- 15 Octobre 1990
- 9782907150187
On connaît les réalisations de Ricardo Bofill, Henri Ciriani, Paul Chemetov, Henri Gaudin, Jean Nouvel, dont les architectures spectaculaires ou provocantes ont séduit les médias.
On sait aussi que, depuis Le Corbusier, l'" architecture moderne " appliquée au logement est toujours prétexte à polémiques, parce qu'elle ne serait pas respectueuse de la vie quotidienne. Alors, l'architecture nouvelle n'est-elle qu'une façade ? Ou bien, au contraire, ses logements sont-ils mieux adaptés aux nouveaux modes de vie ? Qu'est-ce qui change et qu'est-ce qui résiste dans les manières d'habiter ? Pour le savoir, il fallait rencontrer les habitants des opérations nouvelles, célèbres ou moins connues.
Des enquêtes réalisées dans plus de 300 opérations fondent ce premier bilan des usages du logement collectif, qui fait aussi le point sur les apports de la sociologie de l'habitat. En portant un autre regard sur les réalisations qui ont marqué les vingt dernières années, il propose par une analyse sensible et non dénuée d'humour une exploration des manières d'habiter ces nouveaux domiciles, dont l'étonnante diversité demande aujourd'hui des réponses architecturales adaptées.
Ce livre abondamment illustré, conçu comme un répertoire d'informations à l'intention des professionnels de la conception du logement, intéressera tous les curieux de l'univers domestique. Cet ouvrage est issu des recherches menées à l'initiative de la sous-direction de la Qualité de l'Habitat. Au sein de la direction de la Construction, celle-ci s'intéresse à la demande des habitants et aux moyens de la prendre en compte dans la conception du logement et de son environnement.
Au travers du Palmarès de l'Habitat qu'elle organise depuis 1981, elle valorise des réalisations exemplaires à ce titre.
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Septembre 2013 marque le quarantième anniversaire du coup d'Etat militaire de Pinochet au Chili et de la chute du président Allende. Beaucoup de Chiliens, fuyant la répression, se sont alors réfugiés en France où ils se sont implantés.
En 2003, au moment du 30ème anniversaire du coup d'Etat.Eric Facon réalise la série Hijos del exilio. Il a rencontré ces fils et filles d'exilés à Paris et à Santiago, où la moitié d'entre eux était retournée. Ce travail a été exposé au Mercato Centrale di Roma dans le cadre du Festival Internazionale di Roma en 2003, puis la même année au Museo de Arte Contemporaneo à Santiago du Chili. Ces 25 photographies ont été acquises, en 2009, par la Cité Internationale de l'Histoire de l'Immigration à Paris.
Dix ans après, que sont-ils devenus ? Créaphis a le projet de publier ces photos dans la petite collection Format passeport. Le photographe a retrouvé ces enfants d'exilés et de nouveau recueilli leurs récits.
Ce projet d'édition se situe dans une continuité et une logique éditoriales. Eric Facon appartient au collectif de photographes Le bar Floréal.photographie, dont plusieurs ont été publiés par Créaphis, notamment : Le bar Floréal.photographie (collectif), J'ai commencé à travailler, Oubliés de guerre, Tanger, côté mer, Paris/carnet périphérique et Merci aux travailleurs venus de loin (Olivier Pasquiers), Africaine (André Lejarre), Vague de Jazz (Caroline Pottier), Berlin (Alex Jordan). D'autre part, ce serait là le deuxième opus de la collection Format passeport. Cette collection rassemble des ouvrages de petit format, (106 x 150 à la française), mais de très belle facture avec une couverture à angles arrondis, contrecollée sur skinplast façon cuir, un titre marqué à chaud en lettres argentées sur la première de couverture et le dos, et des photographies imprimés en bichromie.
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Fabrice Melquiot revient sur les lieux de son enfance et de son adolescence à travers un récit à la première personne.
Il met en scène des personnages entre fiction et réalité dans un texte où affleurent sans cesse et s'entrecroisent poésie et écriture théâtrale. "Je suis de retour à Modane après six mois d'absence. C'est mon Ithaque. Où je reviens sans y revenir, où je suis sans y être. Au fond, comme à l'étranger, l'étranger le plus étranger à soi, quand on est ailleurs, suspendu à l'étrangeté extrême de toute perception, si étrangère qu'elle devient immédiatement intime, comme si au fond, nous n'attendions que ça : la victoire d'un soi inconnu sur le soi familier.
Comme si dans nos lointains délibérés, voyages du bout du monde, on venait revoir sa naissance avec d'autres yeux."
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Paris ; carnet périphérique
François Chaslin, Olivier Pasquiers
- CREAPHIS
- Foto Creaphis
- 26 Mai 2011
- 9782354280451
L'ouvrage propose une balade photographique depuis le boulevard périphérique de Paris qui entoure, dans un anneau de 34 kilomètres, le Paris historique et délimite le frontière entre Paris centre et banlieues.
Depuis 1860, Paris n'a pas changé de limites administratives. Après avoir annexé les communes limitrophes, après avoir transformé les « fortifs » en « périph », Paris et sa banlieue se sont figés. On est « dans » Paris ou « en » banlieue (c'est-à-dire autour, c'est-à-dire ailleurs ; sans beaucoup plus de précision). La limite, c'est le « périph », anneau de circulation qui sépare les Parisiens des autres . Etre en banlieue n'est pas être à Paris (même dans une banlieue « de luxe »).
Les photographies d'Olivier Pasquiers montrent des paysages urbains vides, tout autour de Paris ; les villes limitrophes, tantôt dedans, tantôt dehors. Des photographies de l'un et l'autre côté, jouant avec les architectures, les paysages . Les angles de vue, souvent audacieux, traduisent la dureté et le haut niveau de contraste de ces espaces souvent entaillés dans l'espace urbain. Mais en même temps le point de vue du photographe reste dans une relative neutralité et ne s'attarde pas à décrire précisément tel ou tel site.
L'impression de voyage reste forte et le les images semblent « dérouler », à partir d'une vision à moyenne distance, des éléments marquants d'un paysage frontière, une « entre-deux », beaucoup plus complexes et insolites qu'on ne l'imagine. Les propos développés par l'architecte et journaliste critique François Chaslin soulèvent de manière à la fois sensible et documentée la question de la relation de l'architecture et de l'urbanisme contemporains au paysage Ce livre s'inscrit dans l'actualité du débat sur le Grand Paris et est au coeur des préoccupations de la maison d'édition qui depuis plusieurs années s'intéresse aux rapports ville/banlieue, notamment dans la région parisienne
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Il s'agit ici d'un texte littéraire accompagné de 27 photographies en noir et blanc, publié dans la collection L'animal fabuleux.
Cette collection propose depuis quelques années de faire se répondre des textes littéraires avec des visuels de création (photographies, estampes, gravures etc.). Le principe est de ne pas faire de commentaires sur les images mais de tisser entre images et textes une certaine correspondance, voire une leçon d'équivalence. Texte et photos se répondent, entrent en résonance. Même si la priorité est donnée à une diffusion en littérature, il peut s'agir, selon les titres, d'une suite d'images assez importante voire dominante par rapport à la longueur du texte.
L'écrivain Roger-Yves Roche et le photographe Max Barboni se sont volontairement prêtés au jeu de cette collection. Les photographies d'arbres, de branches, de futaies trouvent un écho verbal dans le texte de fiction qui les accompagne. Roger-Yves Roche établit des liens entre photographie, littérature et peinture dans une approche personnelle de création fictionnelle. Le photographe lui même rend un hommage discret mais très fort aux grands photographes évoqués par l'écrivain : les photographies de Max Barboni témoignent d'une grande culture photographique dans laquelle on retrouve l'influence des pionniers de la photographie, d'Atget à Anne Brigman ou à Josef Sudek, et de grands photographes contemporains comme Pierre de Fenoyl, Alix Cléo Roubaud ou Raymond Depardon.
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Les photographies d'Alex Jordan, prises à Berlin au cours des quatre dernières décennies, avant et après la chute du Mur, traduisent le regard spécifique d'un graphiste de profession. Elles suggèrent l'identité visuelle d'objets ou de "petits faits" urbains, de comportements, de dispositions sociales et spatiales de Berlin.
Les textes présentent deux échos différents aux photographies, sans les décrire ni les commenter une à une. Chacun des deux auteurs allemands leur répond à distance, avec la profondeur de champ de sa propre pratique des arts plastiques.
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Tréteaux et paravents ; le théâtre de société au XIX siècle
Nathalie Le gonidec, Jean-Claude Yon
- CREAPHIS
- Silex
- 4 Octobre 2012
- 9782354280567
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Les âmes errantes ; fantômes et revenants dans la france du XIX
Stéphanie Sauget
- CREAPHIS
- Silex
- 29 Juin 2012
- 9782354280550
Depuis les années 1970, plusieurs travaux d'historiens s'intéressent aux revenants : on peut citer par exemple les ouvrages de Jean Delumeau Peur en Occident (en 1978) ou de Jacques Le Goff (La naissance du purgatoire en 1981) ou encore de Jean-Claude Schmitt (Les Revenants. Les vivants et les morts dans la société médiévale, en 1994, au croisement de l'histoire et de l'anthropologie. Mais l'histoire des revenants est encore peu explorée et reste à écrire..
Dans cet ouvrage, Stéphanie Sauget réunit des travaux d'historiens qui s'interrogent sur ces figures des morts qui viennent perturber les vivants dans une société à peine sortie de la Révolution, des guerres napoléoniennes, de la menace des épidémies (en particulier, l'épidémie de choléra de 1832).
Les fantômes, revenants, phénomènes surnaturels sont présents dans cette société française du XIXe siècle, comme le montre la vogue des tables tournantes, par exemple, et les croyances et les pratiques qui y sont liées peuvent être objets d'histoire.
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Habiter Berlin, Wie Berlin wohnt, 1900-1920
Philippe Bonnin, Margaret Manale
- CREAPHIS
- Lieux Habites
- 22 Septembre 2016
- 9782354281052
Ce livre rassemble 175 photographies d'intérieurs berlinois réalisées entre 1903 et 1920, pour le compte d'une enquête " hygiéniste " sur l'habitat menée par une caisse locale d'assurance maladie des métiers du commerce. L'objectif de cette campagne photographique d'ampleur était d'inciter à l'amélioration de l'habitat berlinois et à l'éradication de l'insalubrité. Cette collection est exceptionnelle dans l'histoire de la photographie, à plus d'un titre : par son thème : approche photographique des espaces domestiques en présence de leurs occupants ; par son époque : juste avant et pendant la Grande Guerre ; par sa durée : sur deux décennies ; par son unité de lieu, au coeur de Berlin ; par sa prouesse technique : photographier des intérieurs sombres constitue une difficulté majeure.
Le document dans son ensemble renseigne également tout un pan de l'économie liée au travail à domicile. L'articulation logement/atelier est très explicite : on perçoit l'espace du travail et les dispositifs techniques qui s'y rattachent. Par leur qualité, leur vérité, leur rigueur documentaire (notamment par la précision des légendes), elles sont saisissantes et peuvent susciter un certain effroi au vu des conditions d'habiter une métropole ouvrière au tournant du XXe siècle.
Elles nous font pénétrer au sein des foyers et de l'espace privé des classes populaires, dans l'univers des mal logés et même des sans-abri qu'on y accueille.
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Ce livre présente un monde de l'entre-deux, en partie en voie de décomposition, en proie à la rouille, à l'érosion, aux herbes folles et à la ruine. Un monde voué à l'oubli. Les stigmates de cette disparition, de ces fermetures et de ce vaste délabrement génèrent d'étranges assemblages et une inquiétante scénographie de l'insolite. D'autant plus que ce monde n'est pas mort : la vie demeure partout avec la poussée d'une végétation exubérante.
Le parti pris photographique repose sur une vision à hauteur d'oeil, une unité focale, le choix de la couleur franche et une faible profondeur de champ qui enveloppe les objets dans le flou.
Le texte de Pierre Bergounioux, réflexion sur l'accélération de l'histoire (" ...une vie d'homme englobe plusieurs périodes, s'inscrit dans deux ou trois mondes ... "), conserve son autonomie par rapport aux images sans pour autant s'en départir.
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Esperem ! images d'un monde en soi
Eric Gattinoni, Jean-pierre Piniès, Eric Sinatora, Hortense Soichet
- CREAPHIS
- 18 Février 2016
- 9782354281069
Ce livre de photographie invite le lecteur à pénétrer dans l'intimité du quartier gitan de l'Esperanza, située à Berriac, dans l'agglomération de Carcassonne (Aude). Cet ouvrage s'inscrit dans un processus initié il y a plus de vingt ans, en lien avec l'association Graph-CMI, et à la demande des femmes de la communauté gitane de réaliser des photographies sur leur lieu et leur cadre de vie. Depuis fin 2013, Hortense Soichet, artiste photographe en résidence, accompagne les femmes gitanes, âgées de 17 à 58 ans, dans leur démarche et produisent ensemble des photographies, présentées dans le livre de manière indissociée.
Ce travail de création est accompagné d'entretiens avec les habitants, d'un texte de présentation du quartier et de sa communauté, d'un texte sur le rapport photographie/sciences humaines et d'un texte à caractère ethnologique sur la culture gitane et sa place dans une région du sud de la France. Publier ces photographies relève d'enjeux multiples. C'est à la fois la volonté de conserver une trace d'un quartier particulier voué à la démolition, de faire le lien entre plusieurs générations, de témoigner de la normalité des modes de vie gitans et de l'évolution du statut des femmes en particulier, de dénoncer les clichés par le biais d'une pratique artistique, de proposer un regard de femmes et d'affirmer leur émancipation.
Les femmes ont, par une mise en miroir de leur propre communauté, créé un discours visuel, qui relève à la fois de l'anthropologie de la vie quotidienne et de l'esthétique. La cité de l'Espérance a été construite en 1969 suite à l'incendie du bidonville de La Cavayère à Carcassonne où vivait une communauté de gitans. Située à proximité d'une centrale électrique, d'une route départementale et d'une voie ferrée, la cité de transit avait vocation à accueillir les familles avant leur relogement dans différents quartiers de Carcassonne.
C'est la première cité créée pour les gitans en France. Aujourd'hui, le quartier est toujours en place et compte environ 350 habitants, exclusivement des gitans sédentarisés, répartis entre logements sociaux construits à la fin des années 1960 (21 logements) et constructions plus récentes ainsi que les caravanes et mobil home occupés par les enfants et petits-enfants. Les nouvelles générations le quittent peu à peu mais ce quartier reste un symbole de l'histoire de ces gitans.
Malgré la vétusté des lieux et les nuisances de la centrale jouxtant les habitations, la communauté gitane de Berriac a recréé dans ce quartier un environnement familier où l'on passe facilement d'une maison à l'autre, où l'on rentre chez son voisin sans frapper et où les enfants grandissent tous ensemble.
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Impressions d'Orient
Raymond Escomel, Sylvain Venayre
- CREAPHIS
- Foto Creaphis
- 7 Janvier 2016
- 9782354281076
Le projet artistique de Raymond Escomel s'établit sur une rêverie et sur une transformation du réel. Son voyage en Orient passe par les lieux mythiques de la route de la Soie, de Venise à Istanbul. Son intention n'est pas documentaire, il offre plutôt une réflexion sur le temps du voyage. La longueur du temps de pose coïncide avec une sorte de lenteur orientale. Les photos témoignent de cette fusion.
Elles s'insèrent dans une suite au sens musical mais chacune d'elles peut composer un tableau, une oeuvre en soi. La magie du bougé, du filé, la rhétorique du flou proposent une vision cinétique d'une grande fluidité. Sylvain Venayre, historien du voyage, est invité dans ce livre en contrepoint. Il s'intéresse ici à la pratique de la photographie en voyage et au voyage en photographies. Son texte soulève cette question à partir de l'expérience d'un voyage ensemble en Orient de Maxime Du Camp et de Gustave Flaubert en 1849.
Dans les premiers temps de la photographie, la question du statut du nouveau medium comme art était posée : simple servante des arts ou art en tant que tel ? quelle application peut-on en faire dans le cadre du voyage et de l'observation ? quels sont ses rapports avec la littérature de voyage ? L'enjeu de la " recherche d'images " (Chateaubriand) pour rapporter le monde est débattu entre écrivains, peintres et artistes à cette époque : rapportées par le " regard écrit " (Lamartine) ou reproduites grâce à la photographique dans des livres illustrés ? La leçon d'Orient de Raymond Escomel et de Sylvain Venayre nous invite à voir autrement quand nous sommes nous-mêmes en situation de voyage.
Après son premier livre aux éditions Créaphis, Saurais-je me souvenir de tout ?, le photographe affirme un style original et ses photographies s'inscrivent dans un même rapport à la mémoire.
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Montrer les violences extrêmes
Annette Becker, Octave Debary
- CREAPHIS
- 29 Novembre 2012
- 9782354280611
Comment notre société traite-t-elle de son passé à travers les souvenirs de ses drames? Comment aborde-t-elle le difficile travail d'historicisation des souffrances causées par les violences des guerres en particulier ? Comment les dire, comment les montrer, peut-on les dire en les montrant ? Est-il possible de créer à partir de ce qui reste, d'Auschwitz aux poignées de terres rapportées du Viet Nam ? Peut-on faire une théorie de la violence, théoriser l'existence ? Peut-on prétendre partager ce qui relève dans nos sociétés aujourd'hui, la plupart du temps d'un non-vécu ?
Pour tenter de répondre à ces questions, cet ouvrage rassemble les travaux d'artistes, muséographes, scénographes, conservateurs, architectes, historiens, anthropologues et philosophes, autant de confrontations de mots, de sons, de sensations, d'objets et d'images.
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Cet essai est une réflexion sur les rapports entre l'écriture et le monde, sur les liens entre écriture et paysage à travers des uvres qui imprègnent l'univers de Stéphane Audeguy et à travers sa propre écriture :
Né en 1964 dans un monde maintenant ancien, j'ai donc vu le jour au cours du premier siècle de l'histoire de France à compter plus de citadins que de paysans (mondialement, c'est en 2008 que le rapport s'est inversé) ; et je suis sûr que cette situation, comme dirait Sartre, n'est pas sans influence sur mon travail. De quoi s'agira-t-il donc ici ? D'une rêverie sur les rapports de l'écriture et du monde.
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Ce livre réunit 28 portraits et retranscrit en miroir les paroles de travailleurs résidant en foyer à Clichy. Cet ouvrage au format passeport est facile à faire circuler. Là il s'agit d'une sorte de passeport de sa propre mémoire (dite dans les récits de vie) à transmettre avec les photographies prises dans les lieux même de l'expérience migratoire, à travers le travail et logement.
Le choix de réaliser un ouvrage de taille modeste mais de très belle facture est lié au projet de restitution (d'où le terme merci dans le titre).
Olivier Pasquiers est photographe. Né en 1960 à Paris, a fait partie du collectif de photographes Le bar Floréal . -
La Grange-aux-Belles ; maison des syndicats ; 1906-1989
Joël Biard, Danielle Tartakowsky
- CREAPHIS
- 8 Mars 2012
- 9782354280598
Dans le nord-est parisien, entre Canal Saint-Martin et Belleville, « La Grange-aux-Belles », aujourd'hui disparue, était un lieu familier et emblématique pour plusieurs générations de militants syndicaux. Propriété de la Maison des syndicats, société anonyme constituée en 1913 par la CGT pour pallier les insuffisances de la Bourse du travail de Paris, elle abritait une vie syndicale, culturelle et une sociabilité qui se voulaient porteuses de lutte, d'unité, de solidarité et d'avenir.
Son histoire, à la croisée de l'histoire ouvrière et syndicale et de l'histoire urbaine, plonge le lecteur au coeur de quartiers longtemps industrieux et populaires de Paris et éclaire, à partir d'une histoire sensible, huit décennies d'histoire du syndicalisme de Paris, de la Seine et de l'Île-de-France. Ce livre fait écho à plusieurs ouvrages parus aux éditions Créaphis :
La Bellevilloise, une page d'histoire de la coopération ouvrière et du mouvement ouvrier, (2001) ; Belleville, Belleville, visages d'une planète, (1994) et le récent Belleville, quartier populaire ? (2011) ; La maison des métallos et le Bas-Belleville, (2003) ; Canal Saint-Martin, (2007) ; Mémoires du travail à Paris, (2008).
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Tanger, côté mer
Olivier Pasquiers, Michel Séonnet
- CREAPHIS
- L'animal Fabuleux
- 1 Juillet 2010
- 9782354280314
Le livre est composé d'un texte littéraire et de 9 photographies. Texte et photos se répondent, mais le texte n'est pas un écrit sur les photos et les photos ne sont pas une illustration du texte.
Michel Séonnet traduit une parole recueillie au cours de rencontres faites au Maroc. La dimension poétique est dans le rythme et le chant. Hanté par les questions de filiation, l'auteur traite autant d'une cruciale actualité que d'une tragédie universelle : le sentiment de la disparition (ici par la noyade en mer des Marocains tentant de rejoindre la côte européenne), de la perte des liens familiaux, de la rupture avec les ancêtres. Mêlant les "faits" (avec des détails objectifs), aux cris de plusieurs personnages, Michel Séonnet compose des tableaux extrêmement poignants de récitants.
Ce texte est suivi de 9 photographies d'Olivier Pasquiers. Il a souvent travaillé avec Michel Séonnet et a rapporté du Maroc quelques images en résonance avec le texte, reproduites ici dans le format de meilleure lecture : les images en hauteur alternent avec les images en largeur, obligeant le lecteur à manipuler l'ouvrage comme un album. Le choix du noir et blanc ajoute à la tension dramatique.
Cet ouvrage est publié dans la collection " L'animal fabuleux ", collection de littérature et images qui associe un écrivain à un créateur d'images (photo, dessin, estampes, peinture, vidéo). Plusieurs titres appartiennent déjà à cette collection : Quelque chose continue, Fabienne Barre et Jean-Marie Gleize, 2006 ; Où le songe demeure, Lionel Bourg (en coédition avec la FILL), 2007 ; Le cas de le dire, Frank Smith, 2007 ; L'ombre nue, Marcel Cohen et Aurore de Sousa, 2008 ; Saurais-je me souvenir de tout ?, Raymond Escomel et Ahmed Kalouaz, 2009.
Michel Séonnet est né à Nice en 1953. Il a longtemps accompagné le travail d'Armand Gatti dont il a publié et préfacé les ouvres aux éditions Verdier. Il a mené des actions publiques d'écriture et de création dans de nombreuses villes et particulièrement avec des personnes en difficulté. Il a publié plusieurs romans aux éditions Verdier et aux éditions Gallimard, ainsi que des essais et des albums jeunesse. A noter : aux éditions Gallimard, La marque du père, collection " L'un et l'autre ", 2007 Olivier Pasquiers, né en 1960 à Paris, fait partie du collectif de photographes " Le bar Floréal ". Nombreuses expositions personnelles et participation à des expositions collectives avec les autres membres du bar Floréal, ou avec diverses associations. Collaboration à de nombreuses publications, dont beaucoup ont été réalisées avec Michel Séonnet.
Mots clés : mer - rive d'en face - proche - passer - passeur - bateau - naufrage - mort - noyé -
Belleville ; un quartier populaire entre
Agnès Deboulet
- CREAPHIS
- Lieux Habites - Histoire Urbaine
- 17 Novembre 2011
- 9782354280321
Il s'agit d'un ouvrage à plusieurs voix, qui apporte une vision détaillée du
quartier actuel de Belleville. L'analyse des mutations du quartier s'effectue
dans le rapprochement de plusieurs disciplines : démographie, sociologie,
anthropologie, architecture, et le livre réunit des travaux récents sur
Belleville. Ce quartier constitue un véritable champ d'observation pour les
chercheurs, les étudiants, les décideurs et les aménageurs. Ce livre
n'intéressera pas que ces derniers, mais également les habitants concernés par
ce qui s'écrit sur leur quartier. Véritable laboratoire urbain, Belleville,
riche d'une histoire plurielle, témoin de pratiques sociales et culturelles
originales, est analysé ici dans un langage que ses auteurs ont voulu
accessible. L'ouvrage intéressera également les acteurs des politiques de la
ville. Ce livre trouve sa place dans la nouvelle collection « Lieux habités ».
Dans le catalogue des éditions Créaphis, il fait écho à l'ouvrage Belleville,
Belleville, visages d'une planète, dirigé par Françoise Morier et Claire
Reverchon, (1994, réimprimé en 1998 et 2003) ; La Bellevilloise de Jean-Jacques
Meusy (2001) ; La rue village ou décor ? Deux rues à Belleville, d'Eric Charmes
(2006). En histoire urbaine et sociale, La maison des métallos de Thomas
Leroux (2005) et Une chambre en ville d'Alain Faure et Claire Lévy-Vroelant
(2007) apportent aussi une connaissance de ces quartiers de l'est parisien dans
leur morphologie et leur fonctionnement. L'originalité de l'ouvrage est de
proposer un regard contemporain sur l'actualité et le devenir de ce territoire
urbain aux multiples facettes. Agnès Deboulet est professeur de sociologie à
l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-La Villette Roselyne de
Villanova est chercheur au LAVUE/CNRS ( Laboratoire Architecturetitulaire
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Bâtisseurs de banlieue ; Madrid : le quartier de la Prosperidad (1860-1936)
Charlotte Vorms
- CREAPHIS
- Lieux Habites - Histoire Urbaine
- 23 Août 2012
- 9782354280277
La Prosperidad, quartier périphérique de Madrid édifié à la fin du XIXe siècle, est né et s'est développé dans l'extrarradio, ce territoire à vocation rurale en marge de la ville, Ce faubourg en croissance exponentielle a connu une véritable explosion urbaine dans les années 1930.
L'analyse du rôle des habitants, acteurs de cette urbanisation spontanée et de leurs rapports avec les pouvoirs publics montrent comment cet informel populaire qu'est l'extrarradio finit par entrer dans la ville officielle. Ce livre se lit comme le roman d'un quartier qui fut, pendant presque un siècle, emblématique du petit peuple de Madrid.
Cet ouvrage dépasse le cadre strict de l'histoire locale madrilène et apporte une contribution à l'étude des systèmes urbains et des systèmes d'habitat à l'échelle de l'Europe.
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Mal-logement, droit opposable au logement, Sans Domicile Fixe, Enfants de Don Quichotte ... La crise du logement, qu'on croyait réglée à la fin des années 1970, semble revenir aujourd'hui par la grande porte à la faveur des difficultés croissantes d'une partie de la population. C'est dans ce contexte qu'est né cet ouvrage, issu de recherches menées en commun par des historiens.
Le logement serait-il, dans les mêmes termes qu'au début du XXe siècle et avec la même gravité, la pierre d'achoppement de notre société contemporaine ?
L'histoire récente montre que l'Etat serait devenu, durant les Trente Glorieuses, l'acteur clé du logement sur le territoire. A travers l'étude des acteurs et des échelons décisionnaires, (offices HLM, municipalités), les auteurs montrent comment le désir des habitants se construit précisément en interaction entre des aspirations individuelles et leur formalisation politique et institutionnelle, par des allers-retours, des négociations, des compromis.
Ce livre repose sur la conviction qu'à côté des indispensables sommes historiques savantes, il y a place et besoin pour des essais visant à stimuler la réflexion : les textes de cet ouvrage cherchent, à travers des exemples historiques précis, à proposer des pistes de réflexion pour tous ceux, acteurs ou simples citoyens, qui s'interrogent sur la crise actuelle du logement. Cet ouvrage est dirigé par Danièle Voldmann, directrice de recherches au CNRS, spécialiste de l'histoire de l'architecture et de la reconstruction après la seconde guerre mondiale. Il est issu de recherches menées en commun par différents chercheurs spécialistes du logement. Les auteurs, Nick Bullock et Paul Landauer architectes, Patrice Gourbin et Benoît Pouvreau docteurs en histoire de l'architecture, Claire Carriou, urbaniste, Hélène Frouard, docteur en histoire de l'art et Claire Lévy-Vroelant, sociologue, apportent des éléments de réflexion par des études précises.