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'I felt a terrible resentment towards my mother. I caught fire to bring her closer to me, to tell her I didn't judge her when she set the house ablaze. I could have continued being a pretty young girl, funny and intelligent, good at everything, but today I am burned...' * The daughter of a mixed marriage, Myle`ne gradually discovers what makes her different. The only one of her siblings to be born in France, she loves hearing stories of Africa, a continent she will only discover as an adolescent.
A household accident connected with her mother cuts short her dreams. Haunted by scars that are visible only to her, Myle`ne is stymied at the moment of her sexual awakening. To overcome the trauma, she is able to rely on her father, who will help transform her fears into strength. But only when she explores the things that she holds most secret does she begin to overcome her shyness, and assert her desires.
From childhood through to life as an adult, Chantal Milman paints the portrait of a woman wresting back her dignity from the flames.
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La partition d'une vie ; entretiens avec Fréderic Gaussin
Jean-Claude Casadesus
- Ecriture
- 10 Octobre 2012
- 9782359050745
Après Michel Tournier, Bertrand Tavernier et Jean Tulard, la collection « Entretiens » propose une rencontre avec un homme-orchestre.
Fondateur et directeur du Philharmonique de Lille, Jean-Claude Casadesus incarne l'héritage des grands chefs français que furent Charles Munch, Pierre Monteux ou Georges Prêtre. Habitué à « escalader les pics himalayens du répertoire », il est à la tête d'une troupe de cent personnes, qu'il mène dans le monde entier.
Au fil de ces entretiens Jean-Claude Casadesus apparaît en praticien amoureux de son art, artiste engagé, enraciné dans sa cité. Il y évoque son enfance parisienne, l'odyssée de sa famille sous l'Occupation, sa guerre d'Algérie, l'initiation au solfège. et au triangle, le Pigalle des années yé-yé, son Premier Prix du Conservatoire, l'enseignement de Pierre Dervaux et Paul Paray, la création de l'Orchestre de Lille (1976). Mais aussi ses rencontres avec Igor Markevitch, José Van Dam, Yehudi Menuhin, Emil Guilels, Sergiu Celibidache, Pierre Boulez et Lester Young - dont il fut le batteur !
Mais aussi avec Jacques Lacan, Jacques Brel, Édith Piaf, Charles Trenet, Rudolf Noureev, Maurice Jarre ou. Maradona.
Un récit que complètent de passionnantes réflexions sur le métier de chef d'orchestre ou l'avenir du concert classique.
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Écrivain et peintre, Alain Bonnand fait partie des quelques centaines d'expatriés français récemment invités à quitter la Syrie, où il vivait depuis 2004 avec femme et enfants.
Au cours de l'année 2011, entre Reims et Damas, il a adressé à son ami le philosophe nihiliste Roland Jaccard une série de 47 lettres qui forment la matière de ce livre inclassable, journal de bord amusé, sensible et légèrement provocateur d'un artiste aux aguets.
Avec un certain bonheur d'écriture, Alain Bonnand invite à rencontrer une famille de Français installés bourgeoisement dans le quartier Malki, un dictateur idiot, un marchand chrétien, cinq coiffeurs, un ambassadeur de France, un poète au cimetière, des petites poules - et livre d'excellents conseils de lecture.
Comme une menace, cependant, l'écho toujours plus proche des massacres. Une valse de mots et d'idées qui vaut testament.
Quand il ne vit pas au Proche-Orient, Alain Bonnand habite Reims. Né en 1958 à Pont-Sainte- Maxence (Oise). Père boulanger. Adolescence ardennaise. Vient de passer huit années au Proche- Orient : Amman (Jordanie), puis Damas (Syrie).
On lui doit deux recueils d'écrits de grande facture : Les mauvaises rencontres (Grasset, 1988) ; Martine résiste (Le Dilettante, 1988 ; 2003). Deux romans cultes : Les jambes d'Émilienne ne mènent à rien (Le Dilettante, 1987 ; Le Rocher, 1990) ; Feu mon histoire d'amour (Grasset, 1989). Des lettres d'amour :
Je vous adore si vous voulez (PUF, 2003). Une pochade : Il faut jouir, Édith (Puf, 2004 ; La Musardine, 2013).
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Paris, 2015. Les usagers du Vélib' sont terrassés les uns après les autres. Ils tombent brutalement de leur engin, sans que la médecine légale puisse expliquer la cause de ces morts soudaines...
Il n'en faut pas plus à Béchetoile, maire de la capitale, pour voir là un complot destiné à éliminer les électeurs de gauche et à lancer une grande campagne médiatique favorable à l'extrême droite.
Cette piste, toutefois, ne convainc pas le commissaire Moullimard, policier dilettante, qui préfère humer l'air parisien ou miser sur le hasard des rencontres pour tenter de comprendre le processus d'éradication des cyclistes.
Pendant ce temps, pour la " Nuit blanche ", Béchetoile mobilise ses troupes qui vont semer sur leur passage pillage et désolation. Ces meutes d'humanistes s'apprêtent à dévaster la ville, dont Moullimard pressent qu'il ne restera rien...
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Septembre 1968 : Delphine, couettes blondes, K-way vert, fait sa rentrée dans le collège d'une petite ville ouvrière. Jérôme entre en 5e. Pour lui, c'est le coup de foudre : il se prend pour le grand Meaulnes ; elle sera son Yvonne de Galais. Elle l'ignore tout d'abord, et leur amour mettra quelques années à éclore.
Bien des années après, Jérôme, sexagénaire fatigué et mélancolique, revient sur les lieux de ce premier amour. Tout a changé. Pourquoi leur histoire a-t-elle tourné court ? Serait-ce à cause de Jean Martin, étrange séducteur au visage meurtri et douloureux, passionné de théâtre, qui s'était inséré au sein de leur couple ? Ou à cause de leurs oncles, chefs locaux de la Résistance, gardiens jaloux de leur passé ?
Pour lever ces mystères et calmer ses remords, un matin de décembre 2012, Jérôme prend sa voiture et part retrouver Delphine et les lieux clés de leur amour. Vite, agir avant que la neige ne recouvre tout de son silence... Peut-être n'est-il pas trop tard pour comprendre ?
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Qui est Paul Florimond, dit Flor ? Côté cour (celle qu'il fait aux nazis), un écrivain nationaliste portant beau, ami de Drieu la Rochelle, soucieux de sa renommée, qui, entre insoutenable légèreté et bouffées de chaleurs, circule avec désinvolture en Bugatti dans le Paris de l'Occupation. Côté jardin secret, un homme dont la sensibilité recèle une fêlure datant de la Grande Guerre et qui entretient une correspondance tourmentée avec son ex-épouse argentine dont il a un fils. L'arrestation de son vieux maître juif de l'Ecole Normale, les critiques de sa famille venue le voir à Paris l'hiver 43-44, jettent un doute profond sur son engagement. Il accepte de prendre soin de la petite-fille de l'universitaire déporté, de la protéger de la gestapo française et des prédateurs de juifs. Le sentiment troublant qu'il lui portera l'amènera, entre désir et remords, au bord du gouffre.
À travers le portrait de ce fasciste honteux, Patrick Séry propose, loin des caricatures, un tableau très riche du Paris intellectuel de l'Occupation et de certaines de ses grandes figures : Drieu, Céline, Gide, Sartre, Mauriac...
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Dans les années 1960, aux Cahiers du cinéma, Jean Douchet a porté au sommet une nouvelle forme de critique qui a marqué son époque et plusieurs générations de cinéphiles.
Au fil de ces entretiens, " l'homme-cinéma " évoque sa découverte du 7e art, sous l'Occupation. Après des études de philosophie, il participe à l'aventure de l'existentialisme et hante les ciné-clubs d'après-guerre, jusqu'à la rencontre décisive avec Éric Rohmer.
Godard, Rivette, Astruc, Truffaut, Eustache... Douchet entre dans la grande famille de la nouvelle vague. De retour d'Indochine et d'Algérie, il collabore à Cinémonde et à Arts, pénètre dans le " phalanstère " des Cahiers du cinéma, gagne le surnom de " Socrate de la critique ", se découvre homosexuel et ne boude aucun plaisir. Il découvre le cinéma américain, s'investit dans le monde des ciné-clubs, réalise films et documentaires (sur Vitez, Titus-Carmel, Hitchcock, Rohmer...), apparaît comme acteur dans les films de ses pairs, publie l'ouvrage de référence sur Hitchcock (1967), avec qui il noue une relation fructueuse. En première ligne lors de l'affaire Langlois en 1968, Douchet se tourne vers l'enseignement à partir des années 1970.
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Élie Benarous, écrivain, rencontre Bernard Cisse, entrepreneur cousu d'or. Ce dernier est en train de créer une maison d'édition qui s'appellera Double-Cisse : il propose à Benarous d'en devenir le directeur éditorial.Élie accepte et, alors que rien ne l'y préparait, se retrouve confronté aux aléas du métier : cohabitation difficile avec un patron aussi mégalomane qu'imprévisible, rapports conflictuels au sein l'équipe qu'il dirige, avalanche de textes illisibles, face-à-face comiques avec des auteurs suffisants et susceptibles, gestion de circuits de distribution inefficaces, presse goguenarde devant ces nouveaux venus surgis de nulle part... Mais il connaît aussi l'immense bonheur de partir à la recherche de talents ignorés, d'en découvrir quelques-uns et de pouvoir les publier. Comme il se doit, tout finira mal...Caricature drolatique et cruelle, plongée à l'intérieur d'un microcosme véhiculant d'innombrables fantasmes, Éditeur ! fera tout à la fois rire et grincer des dents.
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Un homme se retire à Richelieu, dans la maison de sa tante défunte, dont il fut, plus jeune, l'amant. Le narrateur découvre peu à peu les étranges habitants de cette ancienne « ville nouvelle », aujourd'hui enserrée dans ses murailles. Entre Touraine et Poitou, cette ville close fondée en 1642 par le Cardinal, dont le fantôme hante encore les rues désertées, est le théâtre de faits divers troublants : suicides, rumeurs, morts suspectes, meurtres...
Le narrateur va se fondre au coeur des mystères des lieux et enquêter, à la recherche de l'âme de la ville et du spleen qui l'habite, jusqu'à ce que, lui-même confronté au drame, soit sauvé par une énigmatique jeune femme.
Un roman d'atmosphère assurément, inspiré de faits réels. À sa lecture, Patrick Modiano écrit : « J'ai trouvé qu'il y avait là du Simenon, et aussi un peu d'André Dhôtel, écrivain que j'aime beaucoup... »
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La petite ville de Sigmaringen (Wurtemberg) abrita de septembre 1944 à fin avril 1945 les restes du gouvernement de Vichy et plus d'un millier de collaborateurs. Le Dr Destouches, alias L.-F. Céline, y soigna cinq mois durant cette colonie de « 1142 condamnés à mort », séjour qu'il décrit dans D'un château l'autre.
Christine Sautermeister délimite la part de vérité et d'invention chez Céline, dont le roman cède au plaisir de l'amplification ou de la suggestion. Si nombre de faits sont attestés - pénuries, insalubrité, épidémies, alertes aériennes, atmosphère de délation, afflux croissant des réfugiés, débâcle de l'armée du Reich, - Céline y ajoute ses touches de délire ou de fantastique, tout en jonglant avec la chronologie ou en faisant silence sur certains épisodes ou certaines amitiés embarrassantes. Ainsi, la comparaison du roman avec les fragments de sa version primitive témoigne du travail de modération et de retenue opérés par Céline.
Refus de se compromettre ? Tentative de dédouanement ? Faut-il taxer de germanophobie opportune la description de ses rapports avec les autorités médicales ou policières de Sigmaringen ? De même, l'écrivain fit-il scandale par ses provocations défaitistes au cours des fameuses « journées des intellectuels », qu';il évoquera pour sa défense au cours de son procès. À l'inverse, la correspondance de l'écrivain révèle un Céline vindicatif et accusateur à l'égard de ses compagnons d'exil...
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Un immeuble dans un quartier résidentiel qui tourne le dos à la ville. Des chats et des vieux à tous les étages. Tout passant à la peau mate est pris pour un cambrioleur, tout cagoulé est un potentiel terroriste, tout huissier est nanti d'une mallette.Une femme, " qui peut se passer de pain, d'eau, de lait, même de confiture, mais pas de chats, ni surtout de mots ", voit rejetée par la mairie de Paris sa demande d'être enterrée sous sa pelouse, à côté de ses chats : " le noir Pacha, qui collectionnait les embouts de tuyaux d'arrosage ; la végétarienne Lulu, égérie de Gourmet, payée en boîte de conserves refilée à Lucifer, chat de la gardienne ; l'obsédé sexuel Aristote, mort sous les coups de bec d'une tourterelle qu'il tentait de violer ; Bandit, qui filait à la seule vue d'un képi ; Rimbaud, bêchant la terre en ligne droite, pour y enfouir ses crottes ; Messaline, qui s'allongeait sous tous les chats, même castrés ; Juliette aux longs cils et Roméo aux moustaches incandescentes, et tant d'autres dont l'odeur continue à imprégner ses draps et ses tapis. Tous enterrés de nuit, à la barbe des voisins qui ne l'auraient pas admis, sous l'oeil humide de la lune..."Une chatte prend la plume pour défendre la requête de sa maîtresse.
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Boris Vian ; le sourire créateur
Valère-marie Marchand
- Ecriture
- Biographie
- 5 Juin 2019
- 9782359052992
Le 23 juin 1959, Boris Vian meurt après de la projection de J'irai cracher sur vos tombes, film tiré de son roman. Il disparaît la même année que Gérard Philipe, Sydney Bechet, Raymond Chandler et Billie Holiday. Il ne connaîtra pas Mai 68, les premiers pas de l'homme sur la Lune, l'assassinat de Martin Luther King. Pourtant, il aura tout annoncé...
Homme d'ombre et de lumière, Boris Vian a sans doute été le plus contemporain de ses contemporains. Ingénieur ès Lettres, inventeur, auteur-compositeur et interprète, il reste, soixante après sa disparition, l'électron libre de la littérature française. Boris Vian, c'est aussi, un certain sourire, un certain regard sur la création. Un état d'esprit, singulier et pluriel, résolument inclassable.
S'appuyant sur des documents d'archives et une soixantaine de témoignages inédits (Michelle Vian, Juliette Gréco, Nadine de Rothschild, Guy Béart, Georges Moustaki, Claude Bolling, Danielle Delorme, J.-B. Pontalis, Roger Pierre, Jean Malaurie, François Caradec, Jean-Jacques Pauvert, Massin, André Halimi...), cet ouvrage illustré de nombreux documents inédits se présente à la fois comme une biographie et comme le panorama de toute une époque.
Première édition : Ecriture, 2009.
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Né en 1924 dans le Nord, à Waziers, Georges Prêtre restera comme l'n des plus grands - et des plus souriants - chefs d'orchestre français du XXe siècle.
Après des études musicales à Douai, premier prix de trompette du Conservatoire de Paris en 1944, il fait ses débuts en 1946 à l'Opéra de Marseille, avant d'être engagé au Capitole de Toulouse (1951-1955). Entré en 1956 à l'Opéra-Comique, il y crée La Voix humaine de Poulenc, d'après Cocteau : le début d'une amitié et d'une estime mutuelles.
Chef associé du Royal Philharmonic Orchestra pendant près de dix ans, il ne restera qu'un an directeur musical de l'Opéra de Paris (1970-1971). Chef préféré de Maria Callas, il dirige les derniers concerts de la diva à Paris et Londres. Au cours de sa carrière internationale, il a même dirigé à Vienne L'Opéra d'Aran de Gilbert Bécaud ! Choisi par les musiciens du Philharmonique de Vienne pour diriger les concerts du nouvel an 2008 et 2010, il est à cette occasion le premier chef français à la tête de cet orchestre depuis 50 ans.
Au fil de ces entretiens, Georges Prêtre évoque ses origines ch'tis, livre de nombreuses anecdotes professionnelles, raconte ses rencontres avec des artistes tels que Callas, Poulenc ou Karajan, et livre des vues originales sur la mise en scène, la psychologie musicale et les aléas du métier.
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" chaque écrivain, chaque intellectuel, chaque maître à penser veut désormais se mesurer à l'auteur du voyage, le jauger, le juger, l'accabler ou le louer ", estime frédéric vitoux, qui fut l'un des premiers à se risquer à cet exercice et qui pose aujourd'hui la question : " céline serait-il l'auteur le plus notoirement méconnu de la littérature moderne ? " ecrivain maudit ? il était célèbre dès la publication de voyage au bout de la nuit, en 1932.
Ecrivain controversé ? sa gloire n'a cessé de croître depuis sa mort, au point qu'il est aujourd'hui l'un des français les plus traduits dans le monde. ecrivain ordurier ? son style ajouré, éclaté comme de la dentelle, en fait aussi l'un des plus précieux de notre littérature. ecrivain consacré ? son oeuvre, à l'exception de ses deux premiers romans, reste largement ignorée. aborder sans jargon les singularités de l'écriture célinienne.
Raconter les principales étapes de sa vie. evoquer sans complaisance aucune le signataire de pamphlets antisémites d'une violence et d'une outrance telles qu'elles indignèrent ou décontenancèrent ses détracteurs comme ses amis : tel est le triple défi relevé par ce livre. etude objective et dépassionnée, céline, l'homme en colère se complète de témoignages, d'une bibliographie et d'un index.
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Lucky, 50 ans, ancien mannequin, est l'auteur d'un unique best-seller. Se prenant peu à peu pour un écrivain, il s'attache les services d'un jeune homme, Pierre-François Coblence, universitaire fasciné par le monde de la mode, qui le pousse à écrire Les Misérables du XXIe siècle.
Comme le héros d'Un diable au paradis, d'Henry Miller, Lucky va se lier à Coblence jusqu'à l'addiction. Il y perdra sa femme, son métier, son appartement, et presque... son identité.
Ce livre est à la fois un pamphlet fustigeant le monde moderne, inhumain et indifférent et un roman offrant le récit d'une imposture et d'une déchéance.
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Au fil de ces entretiens avec un jeune historien qui fut son élève à la Sorbonne, Jean Tulard revient sur son enfance, ses lectures, ses études, sa carrière universitaire, son activité d'académicien.
Dans une deuxième partie, il s'interroge sur le métier de l'historien, ses méthodes qui doivent être rigoureuses, son objectivité (il parle d'un « regard froid »), qui ne doit pas exclure une certaine passion.
C'est un éloge de l'école positiviste fondée sur le culte du document.
Mais Jean Tulard ne s'est pas enfermé dans sa spécialité : il a été conseiller historique à l'Opéra, membre du conseil d'administration de la Cinémathèque française, chroniqueur à Valeurs Actuelles. Passionné de cinéma (et auteur de dictionnaires des acteurs et des films, collection « Bouquins », qui font référence), il évoque ses amitiés, d'Abel Gance à Léo Malet.
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Les confettis de Babel ; diversité linguistique et politique des langues
Louis-Jean Calvet, Alain Calvet
- Ecriture
- Le Francais, Langue Partenaire
- 8 Mai 2013
- 9782359051100
Selon la Bible, il fut un temps où les humains, parlant une seule langue, entreprirent de construire une tour jusqu'aux cieux. Pour les punir de leur orgueil, Dieu sema la " confusion des langues " et les hommes, incapables de se comprendre, se dispersèrent. La langue adamique aurait donc été pulvérisée en une multitude de " confettis linguistiques " : 7 000 aujourd'hui à la surface du globe.
De ce mythe découlent deux idées qui continuent de marquer notre vision des langues : que le plurilinguisme est une malédiction, et qu'il faut une langue commune pour mener à bien une entreprise commune. L'histoire politique des langues est liée à ces deux idées, les uns soulignant le fait que le droit à la langue, même locale et minoritaire, est imprescriptible, les autres invoquant un principe de réalité selon lequel les " grandes " langues sont incontournables.
Cependant les " confettis de Babel " ne sont pas retombés chacun sur un territoire délimité. Les technologies de l'information et de la communication leur offrent de nouvelles possibilités de diffusion. C'est dans ce cadre qu'apparaît la notion de diversité linguistique et même d'écologie linguistique. Mais la diminution du nombre des langues met-elle en danger la survie de l'espèce humaine ?
Qu'est-ce que la diversité linguistique ? Comment évalue-t-on le " poids " d'une langue ? Qu'est-ce qu'une langue menacée ? Peut-on parler de minorités audibles comme on parle de minorités visibles ? Toutes les langues doivent-elles être sauvegardées ? Quelles politiques linguistiques développe-t-on pour la défense de cette diversité ? Autant de questions ici abordées de façon approfondie.
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Un vrai-faux dictionnaire " Comme il en faut du temps pour devenir Cendrars ! Surtout lorsque le hasard vous fait naître à La-Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel, un 1er septembre 1887. Toujours à contre-pied, souvent à contre-voie, il ment comme il écrit. Pas politiquement correct, le lascar ! Sa vie, contradictoire, fallacieuse, escamotée ou enjolivée, est aussi difficile à saisir que la boule de mercure au creux de la paume. Mais le vrai goût du xxe siècle, âcre et astringent, il est peut-être le seul à nous l'avoir restitué. Cendrars Blaise, profession orpailleur du temps qui passe, le plus moderne d'entre tous. " À l'approche du cinquantenaire de la disparition de Cendrars, Patrice Delbourg rend hommage à cet acrobate de la prose et de la vie. Le reporter, le poète, le romancier (Moravagine, L'Or), le poilu, le " one manchot " (La Main coupée), le cinéaste raté, l'aventurier revivent au gré des chapitres de cette Odyssée Cendrars, de A comme Alfa Roméo (celle qu'il a achetée à Braque et qu'il pilote d'une main, au Brésil, en 1924), à Z comme Zone, le poème-phare d'Apollinaire, auquel La Prose du transsibérien (1913) dispute l'invention du vers libre. Sans oublier les autres lettres de l'alphabet : Bourlingue, Fabulateur, Grand reporter, Helvétie, Kodak, Paname, Sauser (son véritable patronyme), Utopie et même Xénophobie, dont les soupçons existent dans son oeuvre... qui figurera par erreur en 1941 dans la " liste Otto " des écrivains juifs à proscrire. Né à Paris en 1949, chroniqueur, animateur d'ateliers d'écriture, complice des " Papous dans la tête " sur France-Culture, Patrice Delbourg a publié plus de trente livres.
Amoureux des jeux de verbe et des calembours (Le Petit Livre des exquis mots, Le Cherche Midi, 2007), essayiste (Comme disait Alphonse Allais ; Les Jongleurs de mots, Écriture, 2005 et 2009), romancier (Papier mâché, Le Rocher, 2001 ;
Toujours une femme de retard, Le Cherche-Midi, 2005), ce collectionneur d'écrivains (Exercices de stèles, Le Félin, 1996 ; Le Bateau livre, Le Castor Astral, 2000) est également un poète couronné des prix Max-Jacob et Guillaume- Apollinaire. * la plume inimitable et la notoriété de Patrice Delbourg, passé à 1 voix du prix Renaudot essai pour Comme disait Alphonse Allais (Écriture, 2005) * un livre en lice pour les prix Renaudot essai, Fémina Essai, Medicis Essai (exemplaires libraires disponibles dès la fin juin) * le succès critique et commercial des Jongleurs de mots (Ecriture, 2009), " lourd par le poids, léger pour l'esprit " (Jérôme Garcin), " un panthéon de l'esprit caustique " (Bernard Morlino), " le meilleur livre de l'année " (Patrick Besson). * le regain de popularité de Cendrars, dont le cinquantenaire de la mort, le 21 janvier 2011, fera l'objet de publications et émissions radio-TV
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Ils ont eclairé mon chemin ; mes 50 écrivains de chevet
Louis Nucéra
- Ecriture
- 10 Mars 2010
- 9782359050011
Il y aura dix ans, le 9 août 2010, disparaissait Louis Nucéra. " Je n'écoute plus depuis longtemps les moutons et les perroquets ! ", disait-il. Les écrivains qu'il aimait étaient les esprits libres, tels Marcel Aymé, Emmanuel Berl, son ami Cioran ou Joseph Kessel, niçois comme lui, qui l'éveilla à la littérature. Proche des maudits, Louis Nucéra aura bataillé toute sa vie pour faire sortir du purgatoire les Calet, Guérin, Perros, Caraco ou Jean Gaulmier. " La critique négative n'était pas son domaine, écrit Bernard Morlino. Il préférait dire du bien des auteurs qu'il estimait plutôt que de se faire remarquer en disant du mal de plumitifs en mal de gloire. " Ce volume rassemble 50 portraits inédits, autant d'exercices d'admiration, une bibliothèque idéale.Au sommaire : Marcel AYME - Marie BASHKIRTSEFF - Emmanuel BERL - André BEUCLER - Antoine BLONDIN - Jorge Luis BORGES - Alphonse BOUDARD - Jacques BREL - Dino BUZZATI - Louis CALAFERTE - Henri CALET - Albert CARACO - Francis CARCO - Louis-Ferdinand CELINE - Blaise CENDRARS - Jacques CHARDONNE - Charles-Albert CINGRIA - Emil Michel CIORAN - Jean COCTEAU - Arthur CONAN DOYLE - Alphonse DAUDET -Joseph DELTEIL - Michel DEON - Raymond DEVOS - René FALLET - Romain GARY -Jean GIONO - José GIOVANNI - Raymond GUERIN - André HARDELLET - Victor HUGO - Panaït ISTRATI - Joseph KESSEL - Paul LEAUTAUD - Jack LONDON - Albert LONDRES - Guy de MAUPASSANT - Henry MILLER - Oscar MILOSZ - Vladimir NABOKOV - NORGE - Claude NOUGARO - Marcel PAGNOL - Charles PEGUY - Jacques PERRET - Henri POURRAT - Albert SIMONIN - André SUARES - Alexandre VIALATTE - Émile ZOLA.
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Olive est l'épouse du pharmacien de Crosby, petite ville côtière du Maine. Elle est la mère de Christopher, qu'elle étouffe. Et aussi ce professeur de mathématiques tyrannique, au franc-parler souvent blessant, capable pourtant de surprenants élans de bonté.
Olive Kitteridge traverse cette fresque polyphonique où le destin des habitants de Crosby héros ordinaires s'entremêle sur une période de trente ans. Éclate alors une personnalité hors normes, cette femme a priori peu aimable, mais ô combien attachante.
Ce portrait offre d'Olive une multitude d'éclairages parfois contradictoires, toujours justes. Rarement un écrivain a approché avec une telle puissance la singularité et la complexité de la nature humaine son universalité, aussi.
Salué outre-Atlantique pour la virtuosité de sa construction et la finesse de son ton, Olive Kitteridge s'inscrit dans la lignée de romans américains tels Le coeur est un chasseur solitaire, de Carson McCullers, ou Les Corrections, de Jonathan Franzen.